Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?
Par Andrea • 26 Avril 2018 • 810 Mots (4 Pages) • 3 726 Vues
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En contrepartie, les deux poètes ont une même vision de la fatalité, mais ils l’exposent de manière différente. Dans le poème de Saint-Denys Garneau, l’oiseau représente la mort de façon intérieure et plus délicatement : « Il aura mon âme au bec » (V. 24) diminue la réalité de la mort, cela est moins direct. Garneau représente donc sa propre mort qui provient de l’intérieur de lui-même. Impuissant il ne peut changer son destin qui est la mort imminente. Pour sa part, dans le poème d’Émile Nelligan, la mort représenté par l’oiseau provient de l’extérieur. Il est possible de le constater par un champ lexical de mots comme par exemple «vols funèbres», «en cercle», «tournant», des signes d’une mort imminente. Émile Nelligan met l’accent sur les corbeaux qui observent leurs proies. Ils sont présages de mort, car ils se tiennent sur des tombeaux en cercle. Cela montre que sa vie est en péril, car il considère que les autres sont une menace pour lui-même. Les éléments énoncés ci-haut permettent de croire que les deux poètes ont la même vision de la mort, mais la vision de la fatalité est présentée de façon différente, car l’une provient de lui-même et l’autre de l’extérieur.
En somme, on ne peut nier le fait que les auteurs ont voulu exprimer le mal de vivre par la fatalité. Saint-Denys Garneau et Émile de Nelligan ont exprimé cette fatalité par l’enfermement qui mènera ceux-ci à la mort et par le côté sombre qui est sans issue. Par contre, cette fatalité est exposée de manière différente. Dans le poème de Garneau, l’oiseau qui représente la mort provient de l’intérieur de lui-même tant disque dans le poème de Nelligan il provient de l’extérieur. Malgré la provenance de la mort différente de chacun des poèmes, Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan gardent tout de même une vision similaire de la fatalité. Émile Nelligan et Saint-Denys Garneau ont marqué le XXe siècle en transformant le paysage littéraire du Québec. La littérature s’ouvre à partir de ce moment-là sans complexe à la modernité.
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