Portrait et autoportrait involontaire d'un personnage dans une scène d'exposition.
Par Ninoka • 14 Mai 2018 • 1 327 Mots (6 Pages) • 781 Vues
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II-Sganarelle par lui même et malgré lui.
Sganarelle est avant tout un valet qui est au service de son maître oscillant entre crainte et vantardise.
a. Un bouffon de comédie vantard
Sganarelle est un personnage vantard, sa réplique est une longue tirade, elle est parsemé d'énumérations l.19 «dame, demoiselle, bourgeoise..» , et d'hyperboles: «le plus grand scélérat que la terre n'ai jamais rencontrée» l.13. Ce discours ampoulé est destiné à impressionner Gusman. Sganarelle se place au dessus de son interlocuteur, il se met sans cesse en valeur avec les nombreuses répétitions des termes «moi» et «je». Sganarelle est un hâbleur et un vantard.
Ce personnage aime se donner de l'importance. On peut relever un comique de situation: Sganarelle joue le rôle du maître. Pourtant son discours apparaît souvent comme ridicule, la citation latine « inter nos » est inutile et produit un décalage. Les références culturels liés au registre familier montre l'imitation de l'honnête homme et signale la vanité grotesque de Sganarelle l.14-15 «un hérétique qui ne croit …. remontrance chrétienne ». Sganarelle est un vantard, il veut s'élever au delà de sa condition en jouant à celui qu'il n'est pas: le maître.
b. La relation maître et valet
Malgré ses prétentions Sganarelle est soumis :
-on trouve d'abord le champ lexical de la frayeur l.25-26 « Horreur, méchant, terrible, crainte».
Il laisse une impression de crainte lorsqu'il parle de sa relation avec Don Juan l.26 « il faut que je lui soit fidèle » Il n'a pas le choix comme le souligne le verbe d'obligation ''il faut ''. Sganarelle est sous la contrainte comme le signale le champ lexical de l'impuissance l.26 27 «en dépit que, me réduit, bride». Sa motivation principale pour rester au service de Don Juan malgré ce qu'il en dit est la crainte.
Du coup cela l’amène à avoir une attitude hypocrite vis-à-vis de son maître
l.27 « Me réduit d'applaudir bien souvent à ce que son âme déteste'' : antithèse ''applaudir'' et ''déteste'' montre son hypocrisie. Lorsque Don Juan arrive sur scène, Sganarelle est effrayé : «écoute moi … que tu aurais menti» l.28-29-30. Sganarelle est prêt a démentir ce qu'il vient de dire, il n'assume plus ce qu'il dit, sa vantardise s'efface, il est prêt a parjuré sa parole « je dirai hautement que tu aurais mentis » dernière ligne. En cela, Sganarelle apparaît comme l'exacte opposé de Don Juan car Don Juan est un débauché qui assume ce qu'il fait.
Conclusion :
Cette scène d'exposition présente 2 personnages principaux : Sganarelle qui s'adresse à Gusman, écuyer d'Elvire, et Dom Juan, objet de la conversation, hors scène. Ce dialogue entre 2 domestiques, évoque une crise conjugal dans le ton de la comédie. Mais la situation devient plus tragique dès lors que les spectateurs apprennent qu'Elvire, jeune épouse enlevée au couvent, a été aussitôt délaissée après sa nuit de noce. Dans le portrait, Don Juan, apparaît comme un libertin séducteur et impie. Sganarelle malgré sa vantardise le craint, les deux personnages principaux entretiennent une relation étroite maître et valet.
Cette scn d'expo → 2 perso princ : Sg qui s'adresse à G, et DJ, objt de la conversation, , hors scn. Ce dialogue 2 domestiq, → crise conjugal ds ton de la comédie. Mais situat° dev + tragiq --> les spectateurs appr qu'Elvire = délaissée après sa nuit de noce. Ds le portrait, DJ, app comme un libertain séducteur et impie. Sg malgré vantardise, le craint, 2 persos princ entretiennent relation étroite maître et valet.
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