Michel de Montaigne : « Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage »
Par Ninoka • 7 Avril 2018 • 825 Mots (4 Pages) • 887 Vues
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sans cesse entre subjectivité et universalité.
II/La pureté de la nature opposé à la culture
Montaigne oppose dans son texte ce qui relève de la nature et ce qui n’existe pas sans intervention humaine, en d’autre terme, la culture. En effet, l’auteur fait ici l’éloge de la nature puisque, pour la qualifier, il utilise un vocabulaire mélioratif : « grande et puissante » De plus, le texte tend à donner raison à la nature présenté alors comme extrêmement positive pour Montaigne avec la personnification : « Nous avons tant rechargé la beauté et richesse de ses ouvrages par nos inventions, que nous l’avons du tout étouffée. »
Qui plus est, l’auteur opère une dévalorisation du travail humain afin de souligner l’importance de la nature. Il va à l’encontre des préjugés des européens qui considèrent que la civilisation est ce qu’il y a de meilleur et dénonce la corruption qu’exerce la culture sur la nature. Il illustre ce fait par l’exemple des fruits : ceux qui sont travaillés par l’homme sont dits « altérés » et « détournés », deux participes qui sont employés péjorativement (l.8). Cette même idée est renforcée par les termes « abâtardie » et « accommodées » (l.10). Ici, l’éloge de la nature rencontre l’éloge de la pureté. La nature est donc opposée, par sa pureté, à nos « vaines » et « frivoles » entreprises (l.16), tout ce qui est produit par l’homme est inférieur à tout ce qui est produit par la nature selon Montaigne.
Conclusion :
Finalement, ce texte très célèbre des Essaie de Montaigne peut passer pour un exemple typique de la pensée relativiste, qui affirme que nos idées, que nos valeurs et nos coutumes dépende des valeurs du pays dans lesquelles nous vivons. Montaigne redéfinit donc la barbarie et la sauvagerie : Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de sa culture selon Montaigne et cette définition passerai par notre proximité à la nature.
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