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Lecture analytique incipit bête humaine

Par   •  2 Février 2018  •  936 Mots (4 Pages)  •  848 Vues

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décrite. Aucun de tous ces éléments n’a un caractère exceptionnel. Cela traduit la volonté de l’auteur de mettre en valeur des personnages et des décors ordinaires.

II. Point de vue

1. Représenter la réalité

La description est menée d’un point de vue interne à Roubaud, un homme ordinaire. Ce choix de l’auteur lui permet de représenter la réalité le plus fidèlement possible car elle est reflétée par la vision d’un homme banal. Roubaud observe la gare, le vas-et-viens des trains, l’agitation des voyageurs sur le quai, mais il connait déjà le milieu puisqu’il est sous-chef de gare. Cela permet d’ajouter un aspect plus technique à la description de cette gare.

2. Personnage principal

Cette focalisation interne donne de l’importance au personnage de Roubaud, on peut s’attendre à ce qu’il occupe une place principale dans le roman. Le thème du roman est annoncé dès le début grâce à la description de la gare. Roubaud occupant lui-même un emploi dans ce milieu, le contexte de l’action est de suite donné.

III. Le monde du rail

Le choix du thème des trains n’est pas anodin. Il faut placer la date de publication du roman dans son contexte historique. A l’époque, c’est une innovation récente. Ces machines suscitent un émerveillement chez la plupart des gens, comme le montre la description de la vapeur du train ligne 53 « cette blancheur qui foisonnait, tourbillonnait comme un duvet de neige, envolée à travers les charpentes de fer ». Cette fumée est vue comme quelque chose de magique, d’exceptionnel.

La description du point de vue de Roubaud reflète son attrait pour ce monde du rail, il s’y connait et cela se voit : il reconnait les différentes machines, donne des mots techniques. La réalité technique de l’époque est ainsi rendue, cela accentue l’aspect exceptionnel de ces nouvelles machines qui sont une prouesse technique.

Conclusion

Cet incipit introduit le thème du roman : les trains, une innovation importante du 19ème, et un des personnages principaux : Roubaud. La cadre précis de l’action, la banalité de la scène et du personnage ainsi que la description objective annoncent un roman naturaliste (le naturalisme est un mouvement littéraire dans la continuité du réalisme, il lui emprunte ses principales idées).

Cet extrait peut être rapproché du tableau de Claude Monet, La Gare Saint-Lazare qui date de 1877. Ces deux œuvres montrent une gare. Le jeu de contraste utilisé par Monet met en valeur le train qui est au centre et prouve encore une fois le caractère exceptionnel de ces nouvelles machines.

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