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La guerre poétique

Par   •  3 Décembre 2018  •  3 154 Mots (13 Pages)  •  422 Vues

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Pour cela, j’ai choisi une toile d’Otto Dix qui montre un champ de bataille avec des soldats ne piteux états, voir mort. Cela montre où est la place d’un soldat une fois qu’il a commencé une guerre, même une fois qu’elle est finie. Cette image sera la seule image que le soldat ne pourra pas oublié de sa mémoire, le seul endroit où il sera accueilli, et où il aura toujours une place.

Dans l’ordre, les poèmes sont : « C’était longtemps avant la guerre » pour montrer la sérénité de la vie avant que la guerre vienne perturber cette paix. « À la Pologne » pour expliquer ce qu’est la guerre, et ce qu’on attend de la guerre. « Sur les guerres civiles » pour son côté explicatif sur les séquelles corporels mais surtout psychologique sur ce qu’apporte la guerre aux soldats. « Le dormeur du Val » pour continuer les explications de Guillaume Bouchet ; ce qu’engendre la guerre, c’est-à-dire : la mort. « Bêtise de la Guerre » pour son côté questionnaire, à ce poser si plusieurs fois la même question mais différemment : Qu’est-ce qu’apporte la guerre au final ? ». Et enfin, « Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre » pour montrer que pour les sauveurs, ceux qui sauvent leur pays, plus rien ne sera comme avant, tant du côté blessure corporelles et psychologiques, tant que pour les matérielles (foyer, projet d’avenir…) et sentimentales (famille, amour…).

Illustration du poème « C’était longtemps avant la guerre »

[pic 2]

Pierre Paul Rubens (1577-1640) « Allégorie de la guerre et de la paix », 1629-1630. À Londres, The National Gallery.

Sur cette œuvre, on peut voir Minerve qui protège la paix de Mars. En premier plan on peut voir la paix avec les enfants qui s’amusent, cette image fait référence au poème. Puis en fond, on peut voir les soldats venir envahir la paix pour commencer une guerre. D’où la référence avec le titre du poème « C’était longtemps avant la guerre ».

C'était longtemps avant la guerre

Sur la banquette en moleskine

Du sombre corridor,

Aux flonflons d'Offenbach s'endort

Une blanche Arlequine.

... Zo' qui saute entre deux MMrs,

Nul falzar ne dérobe

Le double trésor sous sa robe

Qu'ont mûri d'autres cieux.

On soupe... on sort... Bauby pérore...

Dans ton regard couvert,

Faustine, rit un matin vert...

... Amour, divine aurore.

Paul-Jean Toulet (1867-1920), Contrerimes, 1921

Paul-Jean Toulet grandit sans ses parents. Il se vit donc confié à son oncle dans la vallée d’Ossau. Toulet est à la fois un écrivain et un poète français. Il est rendu célèbre par son recueil Contrerimes. Toute fois, le recueil est rendu public après sa mort

Un projet de réunir les poèmes en Contrerimes fut décidé, mais, vite impossible à cause de la guerre de 1914. Le nom du recueil fut choisit en fonction de la forme poétique de ses poèmes.

« C’était longtemps avant la guerre » est une œuvre parlant de la tranquillité ainsi de la paix avant que la guerre vienne tout détruire. Ce poème raconte des faits divers et totalement banals, mais représentant une sorte de sérénité.

Illustration du poème « À la Pologne »

[pic 3]

Antoine Jean Gros (1771-1835) « La bataille d’Aboukir de 1799 », 1806. Elle est située dans la salle du Sacre, au château de Versailles à Paris.

Cette illustration bien qu’elle montre la bataille d’Aboukir de 1799 entre l’armée française d’Orient et les Turcs ottomans en Egypte. Elle représente quand même la guerre dans son ensemble. Elle image très bien le poème « À la Pologne », notamment avec cette citation « Battez-vous et mourrez, braves gens. L’heure arrive. ».

À la Pologne

Jusqu’au jour, ô Pologne ! Où tu nous montreras

Quelque désastre affreux, comme ceux de la Grèce,

Quelque Missolonghi d’une nouvelle espèce,

Quoi que tu puisses faire, on ne te croira pas.

Battez-vous et mourez, braves gens. — L’heure arrive.

Battez-vous ; la pitié de l’Europe est tardive ;

Il lui faut des levains qui ne soient point usés.

Battez-vous et mourez, car nous sommes blasés !

Alfred de Musset (1810-1857), Poésies Posthumes, 1888

Alfred de Musset est un poète et dramaturge français de la période romantique. Lycéen brillant, il a commencé à étudier le droit et la médecine. Mais il préfère abandonner pour se consacrer à la littérature. Il fréquente les poètes du Cénacle de Charles Nodier. Devenant dépressif et alcoolique, il écrit de moins en moins vers l’âge de 30 ans. Il écrit des pièces sous ordre de Napoléon III.

Le poème « À la Pologne » a été écrit dans le but de bouleverser l’opinion publique. Cette guerre contre la Russie fut représenté pour lui comme un sacrifice sanglant, dénué de sens.

Illustration du poème « Sur les guerres civiles »

[pic 4]

John Singer Sargent (1856-1925) « Gazés (Gassed) (1918-1919). Située à Londres, à l’Imperial War Museum.

Bien que cette toile démontre les effets d’une attaque au gaz moutarde lors de la Première Guerre mondiale, on y voit des files de soldats blessés se diriger vers un poste de secours, avec, gisant au sol, des soldats blessés. C’est cette image qui se connecte avec le poème de Guillaume Bouchet, puisque dans cette œuvre littéraire on y voit la détresse des soldats français. Cette détresse s’accentue avec le bandage sur les yeux de ses derniers. Notamment avec un soldat au sol qui boit dans une flasque à alcool. On y voit de l’abandon,

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