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La chanson du petit hypertrophique

Par   •  9 Octobre 2018  •  996 Mots (4 Pages)  •  521 Vues

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du cœur

a) Une image omniprésente

Répétition du mot « cœur.

Il apparaît dans les cinq refrains et dans tous les couplets sauf le deuxième. Cela renvoie au cœur de sa mère (première strophe) et à son propre cœur.

Le cœur est envisagé d’on point de vue physiologique et sentimental (malade du cœur + amour). Il s’agit de l’organe et du siège de sa mère.

Paradoxalement, le cœur est associé à la mort. Il connote habituellement la vie, or, là il symbolise la mort.

Il a le cœur gros et ce dans les deux sens : son cœur est disproportionné et envahissant.

b) Dans les couplets

Premier couplet : Le premier emploi du mot « cœur » est une référence au réel (v.1)

Puis, on retrouve : « Le soleil m’semble un cœur qui ruisselle » v.22 : ici, comparaison du cœur avec le soleil (points communs : la couleur, la forme (ronde), la vie (le cœur est le siège de la vie)).

Métaphore du cœur qui ruisselle (= le sang qui ruisselle). Le cœur qui ruisselle est aussi un cœur blessé. Enfin le verbe « ruisseler » fait également référence aux larmes.

On a donc ici l’évocation d’une douleur physique et morale.

v.26 « Mon cœur qui s’crève » : là encore métaphore. Image de l’éclatement (trop gros moralement et physiquement ; cœur crevé par le chagrin et la souffrance)

Le cœur apparaît comme un sujet actif personnification.

Impression d’un organe autonome, qui a une vie propre. (« crever »= mourir langage populaire)

v.34 « le cœur des couchants » : métaphore raccourcie qui reprend l’autre métaphore, la précédente. « Cœur » = « soleil »

Première interprétation : « cœur des couchants » : soleil rouge qui se couche

Deuxième interprétation : « cœur des couchants » : personnes couchées qui sont mortes (les couchants = les gisants)

Le coucher du soleil peut être associé au symbole de mort.

Ce petit garçon cherche sa consolation dans la nature. C’est la seule chose qui le console. La nature participe à sa douleur et il est loin des gens. Cf. correspondance entre la nature et l’état d’âme.

c) Dans les refrains

Image, répétition obsédante

« J’entends mon cœur qui bat » (Rythme régulier)

Les mots d’une syllabe et le rythme rapide traduisent les battements du cœur.

Le cœur qui bat est associé à la mère.

Dernier refrain : accélération, emballement du cœur comme s’il était en train d’étouffer. Disparition du verbe « entendre » « Dis, maman, tu m’appelles ? »v.40 : discours direct + tutoiement. Il s’agit ici de l’exact passage de la vie à la mort.

Conclusion : C’est un texte très émouvant ; l’émotion vient de la situation de l’enfant mais surtout de la façon dont elle est traitée c’est-à-dire que l’on perçoit la souffrance directement à travers la sensibilité de l’enfant. La forme de la chanson a souvent été choisie par Laforgue puisqu’il est l’auteur « des Complaintes ». (Ce texte est une complainte) Par ailleurs, il est inévitable de faire une interprétation autobiographique. L’enfant qu’il met en scène lui ressemble par la situation : la perte de sa mère, la maladie et enfin la vision du monde extérieur qu’il a (« tout l’monde est méchant »).

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