LE BANQUET AU MOYEN AGE

...

Dans le dernier paragraphe, se poursuit et se clôture la description de ce riche repas. L’abondance de nourriture s’accompagne d’abondance de vin. L’emploi des termes du parler populaire montre l’état dépravé des hommes et des femmes qui ont trop bu. La boisson médiocre devient nectar, dont toute l’assemblée s’enivre sans retenue.

Un récit mené à la troisième personne, riche en vocabulaire, aussi riche que la profusion de nourriture et vin qui caractérise ce repas festif. L’emploi du pronom indéfini « on » marque l’appartenance de tout le groupe à ce qui se passe, une communauté de comportement pour une communauté de classe sociale. Récit ponctué également d’un langage familier, à la limite grossier comme les protagonistes de cette fête. Zola en décrivant les comportements alimentaires du milieu ouvrier fait une caricature du plaisir de manger pour s’évader du quotidien.

1.3

Le troisième document est un extrait d’un article mis en ligne le 16 novembre 2006. Le texte de type informatif, intitulé « Les femmes dans les banquets politiques en France vers 1848 » est rédigé par Jacqueline Lalouette.

L’idée directrice de cet article est d’informer le lecteur sur la place des femmes dans les banquets en France après la Révolution de 1848.

A défaut de pouvoir organiser des réunions politiques, les opposants au régime de Louis Philippe organisent une campagne de banquets entre 1847 et 1848. Dans un contexte sociologique, économique et politique tendu, ces banquets, dits banquets civiques, vont permettre un libre échange d’idées et discours, qui conduiront à la Révolution de février 1848.

Ces banquets ont pour caractéristique principale, outre l’abondance de nourriture, le nombre de banqueteurs, qui pouvait aller jusqu’à 1600 participants. Autre caractéristique qui définit l’idée directrice de cet extrait, est que les femmes n’y sont pas conviées.

L’article met en exergue le clivage homme/femme en matière politique en France, même dans une Société en mutation. Les femmes sont installées dans des tribunes réservées pour observer la scène sans pouvoir y prendre part. En témoigne le banquet de commémoration des un an de la Révolution où la présence de la sœur de Barbès, un célèbre opposant à la monarchie, est symbolisée par un bouquet de violettes.

L’homme qui défend sa liberté d’expression au moyen de banquets, n’est pas inquiété de réduire la femme au rang de « potiche ». Ce même homme qui se bat contre le pouvoir conservateur agit à l’égal de son antagoniste en occultant les femmes, réduites au mutisme.

2

2.1

Si l’essence des fêtes contemporaines permet aux personnes de sortir de la monotonie de la vie quotidienne, elles témoignent toujours de la même nécessité sociale de se rassembler.

La loi même de la fête se résume, pour n’importe quel déchaînement collectif, par l’ingestion en abondance de nourriture, la beuverie jusqu’à l’épuisement, la danse et le chant. (60 mots)