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Le Banquet Chrétien au Haut Moyen Age

Par   •  25 Avril 2018  •  1 685 Mots (7 Pages)  •  578 Vues

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du mode de vie de chaque époque.

Tout d’abord, le changement le plus notable est que les quantités de nourriture se sont très fortement réduites. En effet, le repas festif contemporain se compose classiquement d’une entrée, d’un plat, du fromage et d’un dessert. C’est la forme du repas festif que nous rencontrons lors du grand fête comme : le mariage, l’anniversaire, fête de l’entreprise… et non comme les repas abondants en mets comme décrit Jacques Voisenet dans « le Banquet Chrétien au Haut Moyen Age ». Ou bien, même s’il y a cinq ou six plats (en ajoutant le hors d’œuvre avant l’entrée et un second plat, ce qui est exceptionnel), nous nous sommes bien éloignés des cinq différents plats principaux de « la fête de Gervaise » que raconte Emile Zola.

De plus, nous buvons beaucoup moins du vin qu’avant, en moyenne deux à trois verres par personne. Ce qui n’est pas le cas chez Jacqueline Lalouette, il y a deux bouteilles par personne, et dans le milieu ouvrier dans l’Assommoir à la fin du XIXe siècle, il y a au moins un litre par personne, ou bien l’alcool est illimité comme le rappelle Roger Caillois, les gens boivent jusqu’au s’épuiser, jusqu’à se rendre malade. Cela dit si les quantités d’alcool ne sont plus les mêmes et les types d’alcool se sont diversifiés, les résultats de l’excès restent les mêmes.

Cette évolution s’explique en partie par le fait que la nourriture de nos jours est en générale accessible à tous. Même si, malheureusement la famine est toujours présente dans certains pays. Plus le niveau de vie s’élève et plus nous faisons attention à la qualité du repas et non seulement à la quantité : manger de moindre quantité, mais des mets et plats plus fins et recherchés. Les codes et le déroulement de ces repas festifs aussi ont changés. Nous apprécions des plats plus raffinés. Cela reste cependant socialement déterminé comme les sociologues l’ont démontré : la recherche de la quantité, l’importance de ne pas manquer et d’assurer à tous la quantité reste un élément important dans certains milieux populaires. Ensuite, du côté de l’alcool, il y a aussi la santé qui compte, de plus, on dit que « l’alcool tue », ce qu’il est tout a fait vrai, en effet de nombreuses maladies graves et des accidents mortels ont pour cause principale l’alcool. Mais surtout comme les plats, le goût de l’alcool s’est globalement affiné qu’il s’agisse des vins, de la bière ou des alcools blanc.

Si le repas festif a changé c’est probablement que ses fonctions ont-elles aussi évolué. Le fait qu’il ne réponde pas aux mêmes besoins qu’avant ne signifie pas la disparition de ses fonctions majeures et traditionnelles.

Un premier changement est l’affaiblissement de la fonction de démonstration de sa position sociale. Malgré le maintien des inégalités, le niveau de vie moyen s’est accru et les modes de vie se rapprochent. Aussi, de nos jours, nous pouvons avoir chacun un métier différent mais cela ne nous empêche pas de faire la fête ensemble. Ce qui n’est pas le cas comme raconte Jacques Voisenet, où le banquet est réservé à la noblesse. Quant à Emile Zola, le repas festif décrit est celui des classes populaires et non celui de la bourgeoisie du XIX. Les niveaux et modes de vie s’étant rapprochés, le repas festif a moins cette fonction de démonstration du rang social des plus riches par rapport aux plus pauvres.

Et puis, le choix des invités est aussi différent, nous ne les choisissons pas pour assurer la paix des puissants même si cela peut toujours pacifier les relations de voisinage par exemple.

Nous choisissons nos convives en fonction des liens proches ou bien en fonction de la fête, par exemple un repas familial comme le Noël est plutôt réservé à la famille. Lors des fêtes d’anniversaire les invités sont les amis, la fête d’entreprise se déroule entre les collègues… chaque fête a une fonction différente mais toutes les fêtes ont une idée commune : le partage. Finalement on retrouve malgré des changements de formes, la transgression ponctuelle des interdits qui permet de relâcher les tensions sociales et surtout sa fonction majeure assurer le lien social.

Le repas de fête est un moment de partage avec les proches, il célèbre les moments importants de la vie, joyeux ou tristes. Tout le monde se réunit pour la même raison, partage des émotions, des sentiments… Le repas festif garde donc bien sa vocation de ciment social.

En définitive, les formes du repas festif peuvent avoir évoluées. Il est de plus en plus réduit en termes de quantités de nourriture et a tendance à s’améliorer du point de vue de la qualité de ce que nous mangeons et buvons. Cependant, la fonction principale de ces réunions n’a pas beaucoup changé sur le fond. Le repas festif reste un moment de partage, parfois d’abus autorisés mais au total il est surtout et toujours une source forte de lien social.

Transposant cette fonction du repas festif cette fois-ci non plus dans le temps mais dans l’espace pouvons-nous cependant la considérer comme universelle, au moins générale ? Le repas festif a-t-il toujours cette fonction quelles que soient les cultures

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