Fiche de lecture livre Hors de Moi Claire Marin
Par Junecooper • 31 Janvier 2018 • 1 608 Mots (7 Pages) • 895 Vues
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sa pathologie. Pour moi, ce livre est très bien écrit étant donné que c’est une philosophe, mais il m’a semblé difficile à lire du fait des répétitions et du discours presque toujours négatif. La phrase « il n’y aura pas de fin heureuse » dès le premier chapitre annonce déjà le con-texte. Cet ouvrage est dans un sens une thérapie pour l’auteure car il lui permet en quelque sorte d’extérioriser sa colère dont elle puise son énergie. Je trouve assez bien expliqué aussi son sentiment de haine et d’amour envers sa maladie, de part le fait de ne pas l’accepter et à la fois de ne pas pou-voir vivre sans elle.
Je trouve le fait de ne jamais nommer sa maladie ingénieux. C’est peut être pour toucher un plus grand nombre de personne quelque soit la gravité et la durée de leur maladie. Mais aussi pour qu’ils se retrouvent en elle et qu’ils se disent qu’ils ne sont pas les seules à subir ceci comme par exemple les symptômes, les changements physique, la solitude, …
Il m’a permis aussi de mieux comprendre comment la maladie peut isoler, car elle explique que sont activité professionnelle diminue de part le manque d’échange, de reconnaissance et de construction de soit. Ceci est aussi dû au manque ou à la diminution d’activités comme le sport, les loisirs, les passions… de plus, les traitements, et ses insomnies dues à la douleur qu’elle éprouve la nuit, et la diminution de sa force physique la fatigue énormément, c’est ce qui engendre d’une cer-taine manière son isolement. Mais aussi par le fait de ne pas pouvoir parler ouvertement de ce qu’elle ressent au gens qui l’entour (famille, proche, médecin) ; dans cette situation un groupe de parole pourrait l’aider à sortir de son silence ainsi que de l’aider à se faire de nouvelles connaissances avec qui elle n’aurait pas besoin de jouer un rôle.
La narratrice explique très bien son ressenti lors de son hospitalisation, elle a été perturbé dans la gestion de sa vie quotidienne, car elle a perdu tout ce qui a fondé son identité (statut social, profession, appartenance …), donc c’est avec difficulté qu’elle a endossé « l’identité maladie » qui envahit tout (le relationnelle et le champ spatio-temporelle). Le fait aussi de ne pas respecter son intimité la pousse à ne plus se sentir humaine mais comme un objet. Elle ne se sent pas respecté dans son intégrité, hors le respect c’est la bienveillance et l’attention qu’on porte aux manifestations et réaction du malade. D’ailleurs les soignants avaient une posture paternaliste envers Claire MARIN, qui est surement pour facilité le fonctionnement du service et l’organisation des soins, mais ceci ne prend pas en compte l’intégrité de la narratrice qui ne trouve pas sa place et préfère les laisser faire plutôt que de dire ce qu’elle pense car quand elle dit ce qu’elle ressent, personne ne l’écoute ou ne la croit.
Je trouve aussi dommage le fait que sont discours sur la maladie soit presque toujours négatif et ne parle que des mauvais actes des médecins et de la froideur du corps médical. Même si a la lec-ture on remarque l’infantilisation et le mépris qu’ils ont envers le malade selon son statut (hiérarchie sociale). « Nu je ne suis plus personne ». Elle porte un regard noir sur le corps médical et elle ne parle pas des remerciements qu’elle pourrait leur apporter. Elle en vient à se désapproprier son corps a force d’être méprisée, elle adopte donc une position de défense qui est un peu forcer par le corps médical. « Je suis nu » « mon corps ne me sera indifférent » « il ne m’appartiendra plus ».
Elle fait aussi une description médicale très froide sur les transformations de son corps : fonte musculaire, faiblesse osseuse et veines visibles sous la peau due à la prise de corticoïde. Elle emploi aussi des termes qui mettent mal alaise à la lecture quand elle parle de l’habitude étrange de se réveiller la nuit dans des positions bizarres « comme si les charnières de mes articulations c’étaient recroquevillées ». Mais aussi de part sa douleur physique qui nous donne parfois l’impression que c’est nous qui lui faisons mal aux articulations. Tout ceci est surement pour traduire l’étonnement du malade vis-à-vis de ses propres symptômes.
4. Conclusion :
Dès la sortie du livre Hors de moi beaucoup de personnes se sont identifié Claire MARIN. Elle a d’ailleurs reçu de nombreux témoignages sur des expériences très difficiles, elle met d’ailleurs un certain temps à digérer et à répondre à certaines personnes dû à la dureté de la vie de certains de ses lecteurs. Mais on lui donne aussi des conseils plus ou moins négatifs. Pour ma part ce livre est assez décourageant, car je trouve qu’il n’est pas assez objectif sur le sujet, même si ce qu’elle dit à propos des soignants peut être souvent les cas. Mais je lui reproche de ne dire à aucun moment du livre un seul point positif sur ces professions.
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