Fiche de lecture : Le Tartuffe de Molière
Par Matt • 26 Janvier 2018 • 1 032 Mots (5 Pages) • 765 Vues
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- Acte 2, scène 4
J’ai sélectionné ce passage principalement pour son caractère comique, il est extrêmement drôle de voir jusqu’où va l’intérêt d’Orgon pour Tartuffe, tout au long de sa conversation avec Dorine, il ne chercher qu’à avoir des nouvelle de Tartuffe et ne cesse de demander: « et Tartuffe ? » et ne répond au nouvelles de sa femme que par « Le pauvre homme.», ils ont un dialogue de sourd. Il idolâtre presque le faux dévot, délaissant sa femme et sa famille, Dorine le lui fait remarquer dans une dernière réplique pleine d’ironie « Et je vais à madame annoncer par avance/ l’intérêt que vous portez à sa convalescence.»(Vers 258-259)
De plus, j’ai choisi cette scène car elle révèle la vraie nature de Tartuffe et permet de montrer qu’Orgon est aveuglé et ne se rend pas compte du décalage entre sa vision de Tartuffe et la réalité. Dorine dresse un portrait peu élogieux de Tartuffe : «Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille.»(Vers 234) Ici, sa gourmandise est mise en avant or c’est l’un des sept péchés capitaux « Et fort dévotement il mangea deux perdrix / Avec une moitié de gigot en hachis.»(Vers 240) ; Dorine fait également remarquer qu’il a un comportement très inapproprié et ne fait preuve d’aucune manière. Par ailleurs, Le portrait que celle-ci dresse de Tartuffe est en totale opposition avec celui que madame Pernelle fait de lui dans la première scène.
- Avis personnel
Le tartuffe est une œuvre qui m’a beaucoup plu, Molière a su tourner en dérision et caricaturer les sujets sérieux du XVIIe siècle tels que la fausse dévotion religieuse, l’hypocrisie et le mariage arrangé. Il aborde les sujets avec légèreté en les dédramatisant tout en faisant passer des messages critiques des codes moraux de l’époque.
D’une manière moins générale, c’est le personnage de Dorine qui m’a le plus marqué ; son fort caractère ainsi que son franc parlé donne à la pièce un aspect très comique, on a même parfois l’impression qu’elle est l’égale de ses maîtres, elle se démarque des servantes/suiveuse que l’on a l’habitude de voir. Cette dernière fait passer par des répliques cinglantes et ironiques des véritables messages, elle est la voix de la raison. On le remarque bien de par sa confrontation avec Orgon au sujet du mariage entre Tartuffe et Mariane : « Oui c’est lui qui le dit ; cette vanité, Monsieur, ne sied pas bien avec la piété » (vers 495).
Cependant, elle sait également rester sage et raisonnable ainsi qu’être de bon conseil. Elle dénoue le conflit qui est apparu entre Mariane et Valère et tente mainte fois de faire voir la vérité à Orgon tout en gardant le franc parlé qui la caractérise. Par exemple, en parlant d’Orgon « Et que si son Tartuffe est pour lui si charmant/Il peut l’épouser sans nul empêchement » (vers 595-596). Elle incarne donc à sa manière une version féminine de l’honnête homme.
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