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Fiche Candide, Voltaire

Par   •  6 Décembre 2017  •  4 210 Mots (17 Pages)  •  620 Vues

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aspects « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné » comme s’il s’agissait d’une simple parade. On y retrouve une vision naïve du monde semblable à celle de Candide. Le mot « harmonie » semble d’ailleurs implicitement à l’harmonie préétablie de Leibniz contre laquelle Voltaire s’oppose. Il persiste à critiquer la théorie du philosophe allemand en justifiant ironiquement l’utilité de la guerre qui « ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. ». L’ironie se poursuit dans la satire de la guerre qualifiée par l’oxymore « boucherie héroïque ». On note aussi l’ironie dont fait preuve Voltaire en présentant ceux qui tuent et égorgent comme des « héros ». Dans le passage suivant, Voltaire semble faire la satire de la lâcheté des philosophes. En effet, il est dit que « Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha » puis « s’enfuit au plus vite ». La comparaison de l’attitude de Candide à celle d’un philosophe prouve le manque d’engagement dont ces derniers font preuve, dans ce genre de cas désastreux. Dans ce même passage, Voltaire dresse un bilan macabre des drames qu’engendre la guerre. Ceux et celles qui la subissent sont « criblés de coups », « égorgées », « éventrées » ou encore « à demi brûlées ». Le caractère tragique de la scène s’accentue avec des expressions tels que « mamelles sanglantes », « des cervelles étaient répandues sur la terre » et « bras et de jambes coupés ». Voltaire rappelle que les victimes sont des « vieillards », des « femmes » et même des « enfants ». Il insiste par conséquent sur le fait que la guerre est avant tout un massacre absurde de faibles et d’innocents. Toujours sur le thème de la guerre, Voltaire se moque des raisons qui peuvent l’engendrer. Dans le chapitre vingt-trois, il s’amuse des motifs de la guerre de sept ans qui oppose les Français aux Britanniques seulement « pour quelques arpents de neige ». Ainsi, l’auteur démontre une nouvelle fois que la guerre n’est qu’une succession d’aberration.

5) Par le biais de ce conte, Voltaire critique des attitudes excessives. On pourrait tout d’abord citer le fanatisme, soit la passion religieuse de celui qui croit détenir la vérité absolue; et qui pousse par conséquent à l’intolérance religieuse ou conduit à des actes violents. On peut également relever que Voltaire dénonce l’obscurantisme, soit l’opposition à la diffusion de l’instruction, de la culture, au progrès des sciences et à l’usage de la raison, en particulier au sein du peuple.

Dans le sixième chapitre, Voltaire commence par prouver l’absurdité de la superstition et des croyances irrationnelles prônées par l’Inquisition : « le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu […] est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. ». On retrouve une forme d’obscurantisme : les affirmations ne sont basées sur aucune expérience scientifique. Ainsi, Voltaire démontre que cette logique insensée mène à ce qu’il qualifie ironiquement de « bel auto-da-fé ». De plus, cet auto-da-fé est décrit tel un « spectacle » digne d’un carnaval : il y a une « belle musique en faux bourdon », des costumes (« san-benito », « mitres ») ainsi qu’une ambiance festive (« on chantait »). On peut donc voir que Voltaire se moque des pratiques de l’Inquisition semblables à certains comportements excessifs de l’Eglise. L’arbitraire de l’Inquisition est de même critiquer par l’auteur. En effet, les condamnés à l’auto-da-fé sont victimes d’une sentence disproportionnée par rapport à leurs crimes : Pangloss est condamné « pour avoir parlé » en exprimant une opinion contraire à celle de l’Eglise ; et Candide, seulement « pour avoir écouté avec un air d’approbation ». Voltaire dénonce une nouvelle fois l’obscurantisme de l’Eglise qui n’accepte pas le recourt à la raison. Or, le fanatisme est aussi particulièrement présent dans ce chapitre. Le fait que les deux Portugais n’aient pas accepté de manger du lard, du fait de leur confession juive, les amène à être condamnés par l’Inquisition à subir l’auto-da-fé. Ainsi, Voltaire dénonce l’intolérance religieuse des fanatiques que représentent les inquisiteurs. Enfin, il dépeint la cruauté de cette pratique : Candide « fut fessé », le Biscayen et les deux Portugais « furent brûlés » et Pangloss « fut pendu ». Il démontre explicitement que le fanatisme mène à l’accomplissement des actes les plus atroces et les plus inhumains.

On constate donc que Voltaire ne fait que critiquer ouvertement les actes obscurantistes et fanatiques par le biais de ce conte. Il n’insiste pas sur la religion en elle-même, mais sur les aspects dangereux engendrés pas une pratique extrême de celle-ci.

6) Tout au long du conte, Pangloss prône la philosophie optimiste de Leibniz. Malgré toutes les mésaventures qu’il vit, il reste convaincu que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Candide, qui défend lui-même cette théorie du fait de son innocence et de son manque de jugement, comprend au fur et à mesure que ces idées ne reflètent pas la vérité.

On peut dire que Candide décèle définitivement la fausseté des idées de Pangloss dans le chapitre dix-neuf. La rencontre qu’il fait avec l’esclave de M. Vanderdendur, et les châtiments inhumains subis par ce dernier choquent terriblement Candide. En effet, « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite ». Par la suite, l’esclave raconte comment cela s’est produit et ajoute que « Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous ». Ces malheurs atroces qu’on vient de conter à Candide l’amènent à se forger sa propre opinion. Pour la première fois, il réfute les enseignements de son précepteur. Il réalise que la théorie de Pangloss est absurde et s’émancipe de la tutelle son ancien maître à penser : « Ô Pangloss ! […] il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme ». Il définie même cet optimisme de manière raisonnée pour la première fois : « c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal ». Par ailleurs, l’antithèse entre le mal et le bien souligne l’imposture de cette philosophie.

7) Dans les premiers

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