Emile Nelligan et Saint Denys Garneau

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l’oiseau à son âme et son corps à une cage, cette dernière abritant un oiseau. Parfois, il peut sentir sa présence au fond de lui-même, mais il n’a aucun pouvoir sur celui-ci. Il voit la mort d’une façon plus délicate. D’autre part, dans le poème ‘’Les Corbeaux’’ écrit par Émile Nelligan, la mort se voit de l’extérieur du corps. Ainsi, la mort est envahissante. De ce fait, il cite :’’ J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux/ En pleine lande intime avec des vols funèbres’’ (v. 1-2). Cette métaphore reflète l’image que pense l’auteur de la mort en profondeur. Pour lui les corbeaux sont en train de dévorer son corps. Cependant, les corbeaux mettent en évidence l’extériorité de l’auteur. Il voit la mort d’une façon violente. En tant qu’oiseau qui cherche à trouver des cadavres pour manger. Bref, il y a une différence dans les deux poèmes en provenance de la mort.

En définitive, la fatalité présente de façon différente dans les deux poèmes : Cage d’oiseau et Les Corbeaux. Pour Hector de Saint-Denys Garneau la mort se traite d’une forte sensation de douceur et de délicatesse et pour Emile Nelligan, la mort est décrite de façon agressive. Par contre, les deux auteurs conçoivent la fatalité de façon pareille parce qu’ils sont conscients et acceptent que la mort soit un passage obligé. En effet, c’est en regardant l’ensemble des deux poèmes qu’on peut vraiment voir à quel point ils sont similaires. Ainsi, la fin des poèmes vient de clore le tout, car elle se résume à un point commun. Dans les années 1930 et 1940, Émile Nelligan et Saint-Denys Garneau ont marqué le XXe siècle en transformant le paysage littéraire du Québec, bien que la poésie se fait discrètement. Donc, Hector Saint-Denys de Garneau et Émile Nelligan sont deux poètes de la solitude. Ces poètes soi-disant moderne et marginale vu leur rejet pour les valeurs de l’idéologie de conservation et les traditions littéraire de cette époque. Les poètes de la solitude en quête spirituelle et existentielle abordent des thèmes comme l’incertitude, l’inquiétude, le malaise de vivre et la mort.