Dissertation français, texte argumentatif littérature québécoise
Par Ramy • 23 Octobre 2018 • 1 484 Mots (6 Pages) • 852 Vues
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Finalement, la guerre ne peut avoir un effet salvateur puisqu’elle donne de trop grandes responsabilités aux individus. Alors qu’une femme délaisse sa famille pour aller travailler, un homme veut devenir soldat pour devenir quelqu’un. C’est effectivement avec la deuxième guerre mondiale que les femmes vont acquérir une certaine indépendance en commençant à travailler dans les usines pour contribuer à l’effort de guerre. Cela dit, elles auront tendance à avoir trop de responsabilités, cet exemple sert à le prouver : « Madame Latendresse-Non, certain! Je vous dis qu’élever la famille qu’on a déjà, puis tenir une « drill »toute la nuit, c’est des saintes que ca prend. Parce que c’est ca qu’on est nous autre : des vraies saintes. » (L.129 à 131) Cette citation qui illustre madame Latendresse affirmant que les femmes sont des saintes comporte l’emploie du ton ironique servant à par signifier le contraire de ce qui est dit oralement. Celle-ci l’utilisera afin d’exprimer que durant la deuxième guerre mondiale, il est quasi-impossible sinon très ardu pour les femmes de concilier le travail dans les usines et la famille. Madame Latendresse travaille d’ailleurs de nuit et dort dans la journée, au lieu de s’occuper de sa fille et de s’assurer que celle-ci se rend bien à l’école. Cet exemple vient alors justifier que la guerre n’a pas un effet salvateur puisqu’elle donne de trop grandes responsabilités aux femmes qui doivent faire un effort de guerre en travaillant dans des conditions difficiles, en plus de devoir s’occuper de leur enfant ou de leur famille. Ensuite, dans le texte un simple soldat, la guerre vient donner une grande responsabilité aux personnages si l’on s’attarde sur le cas d’un personnage, nommé Joseph, qui affirme : « Un gars qui se bat à la guerre, c’est un gars qui gagne pas sa vie comme tout le monde, qui fait quelque chose de spécial. […] Émile : Tu te prenais pour le major Triquet?» (L.41-42 et 45 à 46) Ici, il est facile de remarquer l’humour utilisé par l’ami de Joseph, Émile, afin de faire réaliser à son ami que ce qu’il affirme sur le fait d’être soldat est erroné et idéalisé. En effet celui-ci désire devenir soldat pour avoir une renommée et devenir quelqu’un d’autre du voyou qu’il est. Cet exemple montre que la guerre donne une nouvelle responsabilité à Joseph puisqu’il désire consacrer sa vie à la guerre en s’enrôlant dans l’armée. Il aspire au salut par la guerre qui est d’ailleurs illustré dans la littérature de la société québécoise des années 1945 à 1960. Cela dit, ce salut et ce don de responsabilité est néfaste pour Joseph, car il veut fuir de lui-même en devenant un héros, ce qui sera tout le contraire de bon et de salvateur pour le personnage en soi. Enfin, il a été clairement démontré qu’il est erroné de croire que la guerre a un effet salvateur sur les personnages par les responsabilités nouvelles qu’elle a donné à madame Latendresse et Joseph.
En guise de conclusion, il a été justifié que la guerre n’a pas un effet salvateur sur les personnages des œuvres de Gratien Gélinas et Marcel Dubé par l’absence d’enrichissement des individus, le bien-être non-existant et les responsabilités que la guerre a provoqué. Il ne faudrait point oublier qu’au point départ, le refus à la conscription de la part de la société québécois à été considérable avec quatre-vingt pourcent des votes contre celle-ci.
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