Dissert
Par Ramy • 29 Octobre 2017 • 951 Mots (4 Pages) • 454 Vues
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Par la suite, dans la troisième partie, Phèdre n’en peut plus de vivre avec la souffrance d’aimer quelqu’un qu’elle ne peut affectionner. Elle se sent envahie et contrôlée par Vénus. Elle a mal, elle n’aime plus la vie, elle désire mettre un terme à son existence. Beaucoup de mots viennent appuyer le désirer de faire ce crime : «cruelle», «blessure», «a saigné», «mon crime», «terreur», «pris la vie en haine», «mourant», «une flamme si noire», «ma mort». De plus, la blessure ne cesse d’augmenter lorsqu’elle voit Hippolyte : «Ma blessure trop vite aussitôt a saigné»(v.). Cette métaphore compare la blessure avec le fait d’aimer Hippolyte. Elle ne peut rester prêt de lui, elle ne peut plus vivre avec lui à ses côtés, elle a mal, elle saigne de l’intérieur. Un euphémisme, une réalité adoucie, vient affirmer le fait que Phèdre veut s’enlever la vie : «J’ai pris la vie en haine» (v.) Aussi, les deux phrases dans le même vers : «Vaines précautions! Cruelle destinée!» viennent aider le lecteur à ressentir la peine qui emporte Phèdre. Effectivement, les deux arrêts suivis d’un point d’exclamation donnent le temps au lecteur d’encaisser la souffrance qui hante Phèdre. Le lecteur a plus de temps à accorder aux mots. En somme, Vénus l’emporte sur Phèdre, celle-ci ne désire plus continuer à vivre, la douleur est trop profonde.
Finalement, cette scène d’aveu démontre un amour fatal. Passion impossible à démontrer, l’amour de Phèdre pour Hippolyte est par nature criminel. Pourtant, Phèdre, qui tente de résister, ne peut se défaire de cette passion que la fatalité, Vénus, lui a imposée ce qui la mènera à vouloir s’enlever la vie. Nous pouvons comparer le jansénisme avec la faiblesse que démontre Phèdre qui ne croit pas pouvoir survivre à cet amour interdit. La faiblesse humaine, la vision noire et obscure est de mise, Phèdre se montre impuissante devant une situation qui semble plutôt inoffensif.
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