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Corpus, misère d'hier et d'aujourd'hui

Par   •  14 Juin 2018  •  1 436 Mots (6 Pages)  •  517 Vues

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Les textes de Jean de la Bruyère, « Des biens de fortune » et « De l’Homme » sont extraits de son œuvre Les Caractères. Contrairement aux textes de Baudelaire et Anouilh, l’argumentation de ceux de Jean de la Bruyère est directe. L’auteur exprime clairement son opinion sur la misère et, afin de convaincre au mieux ses lecteurs, a recours à plusieurs procédés stylistiques. On note par exemple le rythme ternaire de la ligne 3 : « il manque à quelques-uns jusqu’aux aliments ; ils redoutent l’hiver ; ils appréhendent de vivre ». Il dénonce le partage inégal des richesses, et l’indifférence des plus riches envers les plus démunis notamment grâce à une hyperbole : « en un seul morceau la nourriture de cent familles ». La dernière phrase du texte (« il y a une espèce de honte à être heureux à la vue de certaines misères ») rappelle fortement une idée qu’évoquait Baudelaire à la fin de son poème, à savoir le sentiment de honte qu’il ressent en tant que spectateur de la misère des trois personnages. Comme Baudelaire, Jean de la Bruyère exprime son opinion à travers son texte : « je me jette et me réfugie dans la médiocrité ».

Le texte de Claude Adrien Helvétius, extrait de De l’Esprit, est, à l’instar du texte de La Bruyère, une argumentation directe. Dans le premier paragraphe (l.1 à l.7), il explique les deux classes qui partagent la nation : la classe aisée et la classe ouvrière. Dans le paragraphe suivant (l.8 à l.32), il critique le partage inégal des richesses et l’exploitation des plus démunis par les plus riches. Selon lui, les journaliers ne sont, pour les riches, que de vulgaires et banales marchandises (l.16). Entre les lignes 10 et 24, Helvétius utilise le champ lexical de l’économie : « prix » ; « diminué » ; « augmenté » ; « profiter » ; « acheter » ; « paye ». On comprend alors que les ouvriers ne sont que des outils pour les riches : dans la phrase « il devient infirme, il meurt, et laisse à l’état une famille de mendiants », on ne note aucune expression des sentiments ; c’est comme si les riches n’étaient intéressés que par leurs bénéfices, et étaient dénués de toute sensibilité humaine. Puis, à partir de la ligne 24, Helvétius propose une solution à cette inégalité des richesses. Le texte se termine sur un constat et une opposition entre les riches, qui migrent vers les capitales, tandis que les campagnes restent peuplées d’incultes et de miséreux. Ce texte est semblable à celui de Baudelaire et de la Bruyère, puisqu’Helvétius exprime son avis : selon lui, avoir de l’argent de rend pas plus heureux, mais plus odieux (l.32).

Pour moi, le texte le plus convaincant est celui de Baudelaire. En effet, bien qu’étant une argumentation indirecte, il crée un fort contraste entre la misère et la richesse. Ce contraste est renforcé par la présence d’un personnage féminin appartenant à la classe aisée, qui méprise la famille de démunis. Par ailleurs, le poète désigne ses personnages avec une compassion apparente, ce qui, dans mon sens, permet de convaincre totalement le lecteur.

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