Analyse ''Les deux amis'' de Jean de La Fontaine

...

phrases courtes. Tous ces éléments soulignent la vivacité de cette fable et

présentent un rythme vif et rapide. Le récit s'anime et ainsi donne

l'impression que la scène et les actions se déroulent devant le lecteur.

Par ailleurs, cette fable contient un élément perturbateur : l'un des

personnages a fait un cauchemar et se rend chez son ami (v.7 à 9). Il y a aussi

un enchaînement de péripéties avec la réaction de l'ami ainsi que le dialogue

entre les deux amis (v.11 à 23). Ce dialogue est composé d'une série de

questions ainsi que des réponses rapides. Le personnage qui est réveillé

propose à son ami trois formes d'aides : son argent, s'il est ruiné ; son épée,

s'il a une querelle et son esclave, s'il désire une femme. L'esclave ici est

objectivé : on peut se la prêter.

Dans un second temps, Jean de La Fontaine focalise l'attention sur la morale

très originale et particulière de cette fable.

En effet, le poète interpelle le lecteur en lui posant deux questions : « Qui

d'eux aimait le mieux ? Que t'en semble, lecteur ? » (v.24). Il le tutoie en

utilisant la deuxième personne du singulier. Le poète amène donc le lecteur à

se questionner sur les qualités de l'amitié véritable. Il amène le lecteur à une

méditation, à une réflexion...

D'autre part, la morale de cette fable est à la fois implicite et en même temps

explicite : le lecteur est libre de formuler sa propre pensée sur l'amitié.

Toutefois, La Fontaine développe en quelque sorte le sens profond et

véritable de l'amitié (à travers la morale). Le présent de vérité générale

renforce cette pensée : « vaut » (v.25), « est » (v.26), « fait » (v.30).

De plus, il y a une gradation ternaire : « un songe, un rien, tout » (v.30). Les

termes « un rien » et « tout » s'opposent. Cette morale s'achève sur le verbe

« aimer » comme au départ, dès qu'elle a commencé : « qui d'eux aimait le

mieux ? » (v.24) et « quand il s'agit de ce qu'il aime » (v.31). Il y a donc un

procédé d'insistance.

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Pour conclure, cette fable courte nous provoque des émotions. Elle a toutes

les caractéristiques d'un apologue et contient une morale qui mène à une

réflexion sur l'amitié. À travers cette fable, Jean de La Fontaine montre que

l'amitié est sincère et rare : il accorde une grande valeur à ce sentiment qu'est

l'amitié.