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Votaire Article Guerre Commentaire

Par   •  22 Avril 2018  •  1 740 Mots (7 Pages)  •  592 Vues

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nulle envie d’^^etre gouvernée par lui ; que pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leurs consentements » L’opposant est donc ici virtuel et ne joue strictement aucun rôle sur le plan de l’action.

C – L’action

L’action permet de montrer l’organisation du récit et de souligner l’amplification. On passe de la logique du généalogiste qui « prouve à un prince qu ’il descend en droite ligne d’un conte » aux conclusions du prince de que : « droit est incontestable » Voltaire met alors l’accent sur la dénonciation d’une injustice. Il critique la prise de pouvoir du prince qui ne tient pas compte de l’opposition des habitants.

L’idée de caprice du prince est repris dans : « Un contes dont les parents avaient fait un pacte de famille (…) dont le dernier possesseur est mort d’apoplexie » l’absence de descendant de la « maison » et du dernier possesseur de la « province » dont les réclamations du princes sont injustifiées

Il y a une amplification dans l’enchaînement des événements : « Un généalogiste prouve à un prince », « Le prince et son conseil concluent ans difficulté », « les autres princes qui entendent parler de cette équipée », « des peuples assez éloignés entendent dire », « ces multitudes », « il se trouve à la fois cinq ou six puissances belligérantes ». On a tout d’abord la progression d’un individu « un généalogiste » puis de groupes de plus en plus importants.

La parole génère la guerre et crée un décalage entre les mots et la réalité de la guerre

Cependant, un renversement du conte traditionnel va s’opérer et la situation finale est catastrophique : destruction d’une province tranquille, ceux qui souligne un certain attrait de la fable.

III – Voltaire met en avant la fonction didactique et contestataire de l’apologue

Rappelons d’abord la definition de l’apologue : l’apologue est un court récit fictif à visée argumentative. Dans son apologue, Voltaire dresse une dénonciation politique, religieuse et humaine.

A – Dénonciation de la politique

Voltaire dénonce la soif de pouvoir des « princes » et met l’accent sur la responsabilité des princes qui usent de pouvoirs arbitraires pour envoyer au massacre, par pur caprice ou par abition personnel, des armées entières dont le recrutement est discutable « Il trouve incontinent un grand nombre d’hommes qui n’ont rien à perdre » il critique ainsi l’absolutisme, la monarchie absolu et le droit divin.

De plus, il met en avant les alliances politiques qui changent au cours même du conflit « cinq ou six puissances belligérantes, tantôt trois contre trois, tantôt deux contre quatre, tantôt une contre cinq, se détestent toutes également les unes les autres, s’unissant et s’attaquant tour à tour »

Voltaire dénonce les accords secret, les intérêt particuliers qui modifient les rapports de force et rend la guerre absurde puisque les alliances ne sont pas définitives, le combat manque de cohérence.

B – La critique de la religion

Dans son texte, Voltaire fait la différence entre religion artificielle et religion naturelle. La religion est présente sur le terrain, non pas pour empêcher la guerre mais pour y participer indirectement « faire benir ses drapeaux », « invoque Dieu solennellement » avant d’aller exterminer ton prochain », la religion dit « Tu aimeras ton prochain comme toi même » et non pas « Tu exterminera ton prochain ». Elle apparaît alors violée par des Belliqueux.

Tout comme l’association des mots religieux et Belliqueux, l’opposition de termes est répandu dans le texte : « le merveilleux de cette entreprise infernale », « Bénir ses drapeaux (…) exterminer son prochain », « comble de grâces », les antithèses rendent concret l’ironie et Voltaire tente de faire réagir et choquer le lecteur. De plus, les chants religieux sont associés à la victoire, c’est à dire à la mort et à la destruction.

La religion « artificielle » couvre donc des crimes et ne peut-être créée que par l’homme afin d’excuser ses horreurs et de se déresponsabiliser. Cette religion cautionne donc la guerre.

A l’inverse, la religion « naturelle » est dépeinte comme une religion qui insciste au bien et éloigne les hommes de tout pêché « La religion naturelle a mille fois empêché des citoyens de commettre des crimes »

On peut donc noter que Dieu est représente de deux manières différentes ; l’une comme inciteur au massacre et à la violence « invoquer Dieu solennellement avant d’aller exterminer son prochain » ; et l’autre comme le gardien de l’innocence, de la vertu et de la bonté « Une âme bien née n’en a pas la volonté ; une âme tendre s’en effraye : elle se représente en un Dieu juste et vengeur ».

C – La critique de la nature humaine

Voltaire dénonce l’enthousiasme des peuples à partir en guerre « entendent dire qu’on va se battre, et qu’il y a cinq ou six sous par jour à gagner pour eux ». Il dénonce l’attitude des mercenaires « vont vendre leur service à quiconque veut les employer » ; ils justifient ainsi la tyrannie des princes qui abusent du pouvoir en se l’appropriant de façon illégitime comme « le prince et le conseil décident sans difficultés », « non seulement sans savoir ce dont il s’agit mais sans avoir aucun intérêt » Voltaire s’ adresse au lecteur pour l’engager à la réflexion.

Article « Guerre », Dictionnaire Philosophique, conclusion :

Grâce à un apologue, Voltaire dénonce l’absurdité de la guerre et échappe à la censure. Il critique la prise de pouvoir des princes, leur responsabilité dans des combats pour des ambitions personnelles. De plus, il met le lecteur sur la voie de ce qu’il considère comme inacceptable : l’acceptation

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