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Vision de l’amour de Louise Labé

Par   •  3 Mai 2018  •  969 Mots (4 Pages)  •  1 052 Vues

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II/Un souhait de mourir si l’amour et ses passions ne sont plus.

a/ Soumission du temps.

Tout d’abord, « aussi longtemps que » met en place le thème de l’auteure qui d’entrée développe son thème : l’amour de son amant la fait vivre. La verbe pouvoir : « pourront » v.1 instaure une limite, limite qui est soulignée par :

« tant que »qui est répété trois fois au seins des deux quatrins : en utilisant ces mots Louise Labé créée un limite temporelle : Cette limite est pesante et crée un sentiment de menace. Cette pression ne prend pas qu’à la volta.

b/ Rupture aux tercets (à la volta)

Le sonnet impose au poète de révéler dans ses deux dernière strophes la poème jusqu’à la chute finale.

A la volta v.9 : « Mais » dès cette conjonction de coordination le sonnet change radicalement de ton.

Louise Labé nous pose ses conditions de sa volonté de vivre : « Je ne souhaite pas encore mourir » v. 10 : « tant que… », « Mais… »

Les deux quatrains qui inspiraient la volonté de vivre malgré les hauts et les bas de la passion amoureuse sont remplacés par les tercets qui soulignent l’impuissance morale et physique de Louise Labé et sa renonce à la vie : « prierai la Mort ». On voit ici que la mort est personnifiée « majuscule et association d’une action humaine : prier), cela montre que ces deux états extrêmes la « Mort » et l’Amour sont des personnes qui mènent Louise Labé dans des états qu’elle ne maîtrise aucunement. Louise Labé n’est pas maître de son destin (référence à la puissance de l’amour dans le sonnet VIII)

c/ De la déchéance à la mort

Avant la mort, la poétesse va passer à travers divers états.

Le corps se dérègle : l’énumération : « mes yeux », « ma voix », « ma main » « et mon esprit » font échos aux instants de la vie évoqués auparavant.

Le corps se déchaîne avant qu’elle meurt, après la déchéance du corps c’est celle de l’esprit. (relation physique/psychologique). Dans les deux tercets on remarque que l’amant n’est plus présent (le « toi ») La poétesse est seule (« je), « ma ») et souffre de cette solitude. Elle se soustrait peu à peu à la vie avant de prier la « Mort »

Pour finir, la dernière antithèse : « noircir mon plus clair jour » v.14 : c’est la chute du sonnet, la vie de Louise Labé s’éteint. La poétesse disparaît.

Conclusion : Pour conclure, ce sonnet est remarquable dans la mesure où la poétesse évoque sans détour ce qui selon elle donne sens à la vie. L’amour est tout et les bonheurs et les souffrances qu’il procure sont la vie sans passion celle-ci n’a pas de sens, il vaut mieux en finir.

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