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Thomas More, l'utopie

Par   •  23 Août 2018  •  1 217 Mots (5 Pages)  •  464 Vues

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Autour aussi de l’égalité, on parle des Utopiens « chacun », « la plupart », « tous », « hommes et femmes » (c’est un texte du 16ème siècle où pourtant les hommes et les femmes sont égaux), une égalité des sexes et des conditions sociales, il n’y a pas de distinction de noblesse. De plus, il n’y a pas de mépris pour le travail manuel et pas de valorisation pour le travail intellectuel, on félicite même celui qui préfère continuer de travailler que d’aller aux leçons (« beaucoup d’hommes qui ne sont tentés par aucune science, aucune spéculation »).

On a aussi une forte présence des valeurs humanistes avec la grande importance de l’étude, c’est un monde qui favorise l’étude, la connaissance, la culture : « leçons accessibles à tous », (alors qu’au 16ème siècle c’est loin d’être le cas) et il s’agit là d’un grand combat des humanistes. C’est une formation plus proche de ce que quelqu’un est vraiment et qui lui ressemble, le choix de l’enseignement est libre « la branche d’enseignement qui lui convient le mieux » ce qui conduit à un franc succès « Hommes et femmes y affluent », on peut clairement y voir l’optimisme humaniste. Les humanistes se veulent la voix de l’amélioration de la société.

-On a aussi une importance du jeu et des plaisirs : « à jouer », « divertissements », « distrait ». En revanche on a une condamnation des jeux de hasard et d’argent tel que les dés, au profit des jeux d’intelligence, des variantes des échecs.

III/ Les dangers d’Utopie, les ambiguïtés du texte

1) Une égalité ambiguë

Quand le narrateur nous parle de la société anglaise, on a une multiplication des évocations de classes sociales dans une gradation descendante. En revanche, ce n’est pas le cas quand le narrateur nous parle d’Utopie. Cependant, « Pour ceux-là qui ont été personnellement destinés aux lettres », les habitants d’Utopie ne semblent pas vraiment égaux car certains sont traités de manières différentes et obligés d’aller en cours. De plus, il s’agit d’une formule passive, ce qui fait penser à un pouvoir décisionnaire sans qu’on sache de qui on parle. « On ne l’en détourne pas » > On, pronom indéfini, à valeur de substitution, faisant référence à quelqu’un que l’on connait mais qu’on ne nomme pas. On retrouve le problème du pouvoir et on doute de la démocratie.

2) La moralité

On retrouve dans le texte des conceptions morales du XVIème siècle, à l’image de Thomas More. « Non pour les gâcher dans les excès et la paresse », « pour couvrir leur paresse » : on peut voir le moralisme de l’Utopie qui rappelle que la paresse est l’un des sept péchés capitaux.

C’est une moralité rigoureuse : on a par exemple un jeu de dames qui oppose les vices et les vertus où les vertus sont toujours victorieuses.

3) La question de l’uniformité

Dans ce texte, l’égalité semble identique à l’uniformité, tout le monde est pareil, régi pareil. C’Est une vie collective qui ignore complètement l’individu : « les salles communes qui servent de réfectoire », on a une vie complètement organisée dans les moindres détails, une uniformité du quotidien, « avant le début du jour », « après le repas du soir ».

Conclusion : On est ici face à un texte fascinant, car il est aussi bien multiple qu’ambigu. C’est une protestation contre la misère et l’inégalité (par exemple, 70 000 voleurs et mendiants ont été pendus pendant les quatre dernières années du règne d’Henri VIII). L’égalité que le texte pose face à la connaissance représente l’idéal humaniste. Mais c’est aussi une vie très cadrée et uniformisée, ce qui empêche de vraiment pouvoir s’y projeter à long terme.

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