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Question sur corpus: Comment le dialogue théâtral et les didascalies expriment-ils le conflit entre les personnages dans ces trois scènes?

Par   •  13 Septembre 2018  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  725 Vues

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point elle se sent trompé par lui: “Dom Juan: [...]me mettre le Ciel sur les bras, que par…?-Done Elvire:-Ah! scélérat, c’est maintenant que je te connais tout entier.” (l.43-45).

De même, nous relevons la présence de stichomythies chez Giraudoux et Beaumarchais. Celles-ci souligne la tension entre les deux couples. Agathe répond aussi vite que le jeune homme pose ses questions: “Le jeune homme: Et tu ne trouves pas cela horrible?-Agathe: Horrible? Épouvantable- Le jeune homme: Et tu n’en souffres pas?-Agathe:-Pas du tout. Ah! si j’en souffre? A mourir!” (l.47-50). Le comte et la comtesse se répondent aussi de manière rapide et vive de la ligne une à dix. Cet échange vif entre les deux acteurs principaux du conflit n’est pas présent chez Molière, qui lui, utilise des tirades entre Done Elvire et Don Juan pour faire apparaître un sentiment d’incompréhension entre les deux protagonistes (l.25 à 45)

Enfin, nous observons dans le texte de Beaumarchais et de Molière, qu’une tierce personne est présente dans le conflit: Sganarelle pour Dom Juan et Suzanne pour le Mariage de Figaro. L’intervention de ces deux personnages n’ont pas la même efficacité dans les deux texte. En effet, chez Beaumarchais, Suzanne est la clé du dénouement du conflit: le comte la découvre dans le cabinet et c’est alors la fin du conflit sur la tromperie de la comtesse comme nous l’indique les répliques suivantes du comte; “C’est Suzanne!” (l.15), “pour le coup j’ai tort” (l.23). Son intervention dans la scène introduit du comique dans cette scène de conflit: “Avouez, Monseigneur, que vous la méritiez un peu” (l.36) Cependant, chez Molière, Sganarelle ne fait qu’empirer la situation de conflit. Cela se fait ressentir par ses répliques courtes qui marquent son hésitation et qui irritent Done Elvire et Don Juan: “Don Juan: Veux-tu répondre, te dis-je- Sganarelle: Madame…-Done Elvire: Quoi?-Sganarelle: Monsieur…” (l. 17 à 20).

Ainsi, le dialogue théâtral exprime bien le conflit entre les différents personnages de ces scènes. Cependant, les didascalies permettent aussi de souligner ces affrontement entre les couples.

Voyons à présent comment les didascalies expriment aussi le conflit entre les personnages.

En effet, chez Molière, les didascalies ne sont présentent que lorsque Dom Juan pousse Sganarelle à mentir à Done Elvire. On observe alors trois apartés exprimées par les didascalies “bas à Dom Juan” (l.9-12-13). Ainsi, le conflit entre Done Elvire et Dom Juan n’est pas exprimé ouvertement, mais ces apartés entre Sganarelle et Done Elvire soulignent le sentiment d’opposition entre la jeune aristocrate et Dom Juan. Cependant, l’hésitation de Sganarelle pousse Dom Juan à devenir agressif. Ici, la didascalie “en le menaçant” (l.20) exprime cette fois un conflit entre maître et valet et non plus entre mari et femme (ancienne femme) qui est caractéristique du classicisme du dramaturge.

Dans le Mariage de Figaro, les didascalies sont plus révélatrices du conflit que chez Molière. En effet, on note une opposition entre la gradation les gestes de la comtesse qui est de plus en plus affligée et l’état d’âme du comte. Ainsi, la comtesse “se jette à genoux les bras élevés” (l.3), puis “se lève et lui présente la clé” (l.11) et enfin “se jette sur une bergère, un mouchoir sur les yeux” (l.14), alors que le comte est “furieux” (l.7) puis “ouvre la porte” (l.15). Mais le conflit exprimé par les didascalies n’est pas seulement entre le comte et la comtesse. En effet, en découvrant que c’est Suzanne qui est dans le cabinet, les rôles sont inversés,et c’est la femme de chambre ainsi que la comtesse qui prennent le dessus sur le comte. C’est alors un scène d’opposition entre le comte qui “recule” (l.16) et parle “à part” en voyant Suzanne, qui elle “sort en riant” (l.16) et parle “gaiement” (l.24).

Chez Giraudoux, les didascalie sont absentes: il n’est pas donc possible d’observer un conflit par ces outils.

Ainsi, les didascalies expriment aussi un conflit entre les personnages dans les texte de Molière et de Beaumarchais grâce à l’opposition des gestes.

En définitif, le dialogue théâtral et les didascalies expriment le conflit entre les personnages de trois scènes. En variant le lexique utilisé, la ponctuation des répliques, leurs longueurs et la répartition des paroles, les dramaturges ont sû créer des tensions entre les personnages qui ont mené à différents rapport de forces et à des affrontements. L’opposition entre les protagonistes de chaque scènes ont été accentué par les didascalies dans les textes de Molière et de Beaumarchais.

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