Plan détaillé : les tragiques agrippa d'aubigné

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religion

– Le combat de deux frères choque le lecteur, car, par nature, les frères devraient s’aimer. Ainsi, la religion est comparée à une famille, et les guerres de religions sont contre natures

– L’allégorie insinue que l’État, est détruit par les protestants et les catholiques.

– Les guerres de religion sont immorales (le « viol » v28 de la mère par ses enfants)

2) L’auteur se place en tant que juge

- D’Aubigné raconte ce qu’il voit tout en prenant parti. Il est à la fois spectateur et juge à travers le regard de la mère.

- En effet, pour désigner ses enfants , elle utilise le démonstratif "cet" (v.7) pour désigner le premier,alors que pour désigner le second, elle utilise le possessif "son" (v.11). ce qui marque déjà la préférence de la mère entre le plus fort et le plus faible.

- "voleur acharné" pour Esaü qui est considéré comme le responsable avec l’énumération (v.5) puis le complément de conséquence "il brise le partage dont nature donait à son besson l’usage" (v.6). Alors que Jacob est la victime , avec le verbe "défend" (v.13).

- L’article défini "le" (v.27) montre clairement l’envie que la mère a , de sauver Jacob.

3) Il condamne le catholicisme (comparaison avec Esau)

– Le catholique est Esau, le protestant est Jacob

– Esau attaque le premier, il est le pécheur, il est égoïste, « orgueilleux » v2, envieux, « voleur » v7, coléreux et meurtrier.

– Esau est un animal, déshumanisé, il est esclave de ses besoins, tandis que Jacob est placé en victime, il est « juste » v13 et 26, il est capable de maîtrise, c’est un être humain.

Conclusion:

Pour conclure , nous avons vu que la mise en scène marquante permet le blâme du rôle des catholiques lors des guerres de religion. D’Aubigné peint ici le tableau d’une France déchirée par ces conflits, dans lequel il prend parti pour les protestants. Le poète décrit une gradation croissante de la violence à l’échelle du texte qui permet une mise en relation avec le contexte de la France du XVIème siècle. Il est possible de retrouver cette brutalité dans de nombreuses œuvres, notamment dans la peinture de François Dubois, Le massacre de la Saint Barthélémy.