Phèdre, Acte I, scène 3

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II/Une passion subie:

a/Omniprésence des Dieux: Phèdre ressasse dans toute cette tirade la malédiction que font peser les Dieux notamment Vénus sur elle. Elle parle notamment de Vénus qui "poursuit un sang" notamment à cause du fait que Phèdre soit une descendante d'Hélios qui a dénoncé les amours adultérines de Vénus et de Mars et ainsi accuse la déesse d'avoir fait naître en elle cette passion incestueuse pour perpétrer sa vengeance. Cette omniprésence des Dieux est reflétée par la présence tout le long de texte d'un champ lexical de déités: "Vénus"/"temple"/"autels"... en plus de tous les superlatifs utilisés qui donnent de plus en plus de responsabilité divine à cette passion"Cruelle destinée" "cris éternels" .

b/ Une passion à laquelle elle essaie de remédier: Vu le caractère divin liée à cette passion, Phèdre essaie d'y remédier par des remèdes de l'ordre de la foi et de la croyance. Ainsi pour apaiser la vengeance de la déesse et ainsi intrinsèquement la violence de sa passion, elle lui offre des sacrifices et des présents. Cela passe par l'édification d'un "temple" en son honneur où elle "implorait le nom de la déesse" mais aussi en faisant "fumer des autels"... Tous ces rituels expiatoires et propitiatoires qui s'enchaînent de manière surabondante afin de calmer cette passion et s'en libérer

Elle essaie aussi pour échapper à la passion, d'en exiler l'objet. Elle "éloigne" Hippolyte afin d'apaiser le feu ardent qui l'anime. Enfin, à l'instigation des médisances de Phèdre, Thésée exile un fils innocent calomnié. Elle le dit elle même elle a "persécuté" Hippolyte.

c/ Mais en vain: En effet, malgré tout ce qu'elle a pu faire, elle ne peut se libérer de cette fatalité, au point où elle commence même à voir Hippolyte lors de ses prières: " j'adorais Hippolyte" qu'elle qualifie même de "Dieu" (notons la majuscule), ainsi Hippolyte remplace Vénus dans ses prières et devient le véritable dieu caché de culte fanatique passion invincible. En plus, sa seconde solution, elle aussi échoue, vu que Thésée décide de ramener son fils exilé à Trézène et ainsi là voilà de nouveau face à son "superbe ennemi"