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Le désir peut-il se satisfaire de la réalité?

Par   •  22 Novembre 2017  •  2 743 Mots (11 Pages)  •  964 Vues

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satisfait pas tous ces désirs. 

 

 

L’homme ne peut se contenter de la réalité car ces désirs sont insatiables, l’homme doit-il alors renoncer à maîtriser ses désirs ? Cela signifie-t-il que l’homme est condamné à en être esclave ? Dans le Gorgias de Platon, Calliclès, rhéteur prônant la rhétorique, propose une vie de plaisirs trouvés dans la réalité mais qui ne peut pas être source de bonheur. 

 

 

 Dans quel mesure un désir est comblé par la réalité ? Y-a-il un objet réel qui puisse combler un désir de l’homme ? Par définition, le désir est l’impulsion vers une satisfaction, il naît d’un manque. Ainsi, pour éprouver du désir, il faut être priver de quelque chose, ressentir un manque vis-à-vis d’une personne ou d’un objet. Toutefois, l’homme cherche à combler son désir car le désir fait mal, il provoque selon Locke l’inquiétude. "L’inquiétude qu’un homme ressent en lui-même pour l’absence d’une chose qui lui donnerait du plaisir si elle était présente, c’est-ce que l’on nomme désir, qui est plus ou moins grand selon cette inquiétude est plus ou moins grande" Il désigne donc le désir, dans L’Essai sur l’entendement humain, comme l’état d’un homme qui n’est pas à son aise. Le désir est alors un manque éprouvé par l’homme qui ne possède pas la chose qui lui donnerait du plaisir. Mais comment combler ce manque ? Commet le satisfaire ? Le désir pousse l’homme à agir, il est selon Ricœur, dans Du texte à l’action le moteur de l’action, car sans désir l’homme n’éprouverait aucune raison d’agir. "Le désir est à la fois une force qui meut et une raison d’agir". Ainsi, un désir éprouvé à l’égard d’un objet nous pousse à l’acquérir. Par définition, un objet est une chose concrète perceptible par la vue ou le toucher, une chose fabriquée et considérée comme un tout. Un objet appartient donc au domaine du réel. L’objet est alors en conformité avec la réalité et il peut satisfaire un désir de l’homme. Le désir me pousse vers la réalité où je vais trouver ma satisfaction qui est donc possible dans cette réalité. Toutefois, le réel comble un désir de l’homme mais peut-il combler tous les désirs de l’homme ? En effet un objet ponctuel peut satisfaire un désir de l’homme mais l’homme n’éprouve pas qu’un seul désir, il éprouve une multitude de désir tous plus fou les uns que les autres. C’est désir permettront peut-être de créer la voiture volante par exemple mais ce désir est réalisable, il n’est question que de temps. Ainsi, les désirs de l’homme lui permettent de se surpasser un peu plus chaque jours pour créer de nouvelles choses venant enrichir le domaine du concret, du réel. Les désir de l’homme sont donc nécessaire pour qu’il continue à innover. Toutefois, certaines de ces inventions n’aurait jamais du être créées. Dans ce cas, l’homme devrait donc se fixer lui-même des limites quand aux nouvelles inventions qu’ils créent, produit de ses désirs. Il faudrait par conséquent que l’homme maîtrise ses désirs pour éviter de ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé. 

L’homme peut-il maîtriser ses désirs?  Le désir est une contrainte vitale car il répond à un besoin éprouvé par l’homme. Or Ricœur dit dans La Philosophie de la volonté "La non-satisfaction des besoins peut non seulement être acceptée mais systématiquement choisie". Il explique donc que ne pas vouloir satisfaire un besoin est voulu et choisie, ainsi les besoins sont maitrisables. L’homme peut donc choisir de répondre à un besoin vital au dépend d’un besoin dit secondaire tel que vouloir acheter une paire de chaussure par exemple. Il peut donc se contenter des besoins vitaux comme respirer, manger ou encore dormir. Epicure, dans sa Lettre à Ménécée, distingue deux types de désirs : les "désirs naturels et nécessaires" et les "désirs vains". Les désirs vains sont pour lui insatiables et illimités car causés par les artifices sociaux. La satisfaction des premiers suffit au bonheur ; l’éternel insatisfaction des seconds nous rend malheureux et esclaves du désir. La sagesse oblige à limiter ses désirs, pour ne pas en devenir esclave. Mais est-ce la seule force qui permet à l’homme de maîtriser ses désirs et donc de faire rentrer en conformité désir et réalité ? La morale ne le permet-elle pas ? La morale est l’ensemble des règles de conduite à suivre pour faire le bien et éviter de faire le mal. Elle est contrôlée par la raison, appuyée par la volonté. Ainsi, la morale nous dicte notre conduite, elle peut donc soumettre nos désirs à notre raison qui par la suite décide si notre désir et vitale ou non, s’il est réalisable ou non. Sagesse, morale, raison et volonté permettent à l’homme de maîtriser ses désirs. Par conséquent, l’homme peut, grâce à sa sagesse, sa morale, sa raison et sa volonté, choisir de ne pas satisfaire certains désirs et donc de se satisfaire de la réalité. Pourtant, restreindre les désirs de l’homme n’est-ce pas restreindre son imagination ? En effet, l’homme surpasse chaque jour un peu plus les lois qui régissent le monde. Il a par conséquent une imagination sans limite, l’homme n’a alors pas restreint ses désirs. Si l’homme restreint ces désirs au désir uniquement nécessaire, l’homme se contentera d’une réalité qui cessera d’évoluer et qui sera donc morose. L’homme ne vivra donc pas dans le bonheur. 

Faut-il que l’homme renonce à un désir ou faut-il qu’il s’en détache pour être satisfait de la réalité ? Comment suivre un désir rationnel ? Comment ne pas suivre des désirs contraires au désir rationnel ? Pour l’emporter sur un désir il faut lui opposer un désir plus fort. Par exemple, on peut résister à la haine par la peur, à la colère par la tristesse, etc. Mais comment développer des désirs rationnels qui seraient assurément plus fort que les autres désirs ? Si l’homme entretient seulement des rapports de force entre ses désirs, ne faut-il pas reconnaître qu’il est le jouet du désir ? La morale dès lors n’est-elle pas relative ? La réalité matérielle déterminerait l’homme et son désir rationnel serait toujours fragilisé. Mais pourquoi faudrait-il que l’homme vive en lutte intestine entre ses désirs pour être libre ? Si le désir est le fruit de processus de la réalité, ne faudrait-il pas qu’il participe à ce processus pour qu’il s’accélère et se clarifie de lui-même au profit du désir rationnel ?  

Au lieu de lutter, il faut comprendre

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