Les innovations dramaturgiques, Figaro valet original
Par Orhan • 25 Novembre 2018 • 2 356 Mots (10 Pages) • 462 Vues
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3- Le dialogue comporte 4 étapes :
-étape1 : « Dix –neuf pieds […] bonne grâce ici », c’est l’enjouement des fiancés on le voit par des mots doux, par la ponctuation, par les didascalies.
-étape2 : « Dans cette chambre […] me voilà rendu » il y a une incompréhension entre le couple qui donne lieu à une dispute. Il y a une stichomythie pour montrer cette incompréhension.
-étape3 : « fort bien […] en secret aujourd’hui » révélation du projet du comte, elle se fait en 3 étapes : 1 insinuation « Fort bien […] en trois sauts »
2 réactions de Figaro « Qu’entendez […] Bon dieu »
3 révélations « Il y a […] en secret aujourd’hui »
-étape4 : « Ma tête s’amollit […] ta sphère » ; complicité et complot contre le comte. Euphémisme pour raconter l’intention du comte « certain quart heure » et « droit du seigneur »
D’abord choquée, Suzanne se ressaisit et fait preuve de loyauté envers son Figaro en lui révélant le projet du comte. Toutefois, en raison de la gravité du problème, elle va se montrer particulièrement fine dans sa démarche (comme elle le sera plus tard avec la comtesse dans l’acte 2, scène 1).Cela nous donne un avant-goût de rôle prépondérant (=principal, important) que va jouer Suzanne dans la pièce : personnage rusé, c’est elle qui prendra l’intrigue en main jusqu’à la confusion du comte puis jusqu’à la réconciliation final.
4- Une double complicité : une complicité amoureuse : celle de deux fiancés, le matin de leur mariage (sentimental) et complicité sociale dans l’affrontement entre le comte et son serviteur Figaro, on perçoit l’opposition entre deux catégories sociales : noble et roturier.
5- La fin de l’extrait laisse supposer une relation d’adversité : la revenge du valet sur le maître comme Marivaux dans l’île des esclaves il s’agit ici de la dénonciation de l’abus des privilèges : une sorte de revendication implicite contre l’inégalité social car c’est ce droit de cuissage qui va engendrer le complot organisé par Figaro, Suzanne, la comtesse et le jeune page Chérubin au dépend du comte, d’où le persiflage.
Conclusion :
On peut constater, à la fin une continuité et une rupture avec le barbier de Séville. Continuité par rapport au comte Almaviva dont le destin semble liée à celui de Figaro. Rupture par rapport au statue dramatique : Figaro ici n’est plus le valet stratège qui va aider son maître mais c’est Suzanne qui dirige le stratagème pour faire déjouer le plan du comte.
Axe d’étude : I- Une scène d’exposition classique
La nature de la scène (Acte 1, scene 1)
La presentetion des personnages, indices spaciaux temporelles, debut de l’intrigue
II- Complicité entre serviteur
Les étapes du dialogue
Les signes de complicités du couple faceà un aristocrate
Type de rapport et presiflage
Etude n°2: Acte 2, scène 1 « Ferme la porte, Suzanne […] Ah! C’est mon Figaro! »
Triple alliance, intrigue parallèle
Questions préparatoires
Situation : Au château, Figaro, valet du comte Almaviva doit épouser le jour même Suzanne femme de chambre de la comtesse. Mais Suzanne prévient Figaro puis la comtesse que le comte intrigue pour la séduire. L’enjeu de la scène : 2 femmes alliées, solidaire l’une de l’autre. Cette scène qui ouvre le second acte du mariage de Figaro donne la tonalité générale de l’acte : féminine. 2 femmes qui pourraient être en situation de rivalité (le comte convoite l’une et délaisse l’autre) confortent leur alliance. La comtesse Almaviva, apparue brièvement à l’acte 1, occupe ici le devant de la scène : femme troublée, fragilisé mais déterminé à seconder sa suivante alors que celle-ci s’efforce de soutenir sa maitresse
1- Quelles informations Suzanne livre-t-elle à la comtesse ? Commenter la symbolique du lieu où se déroule la scène.
2- L’aveu de Suzanne est délicat. Montrer comment elle fait, pourtant, preuve de tact. Malgré la distance sociale entre les deux femmes, on constate une certaine solidarité. Justifier le.
3- Dans quelle mesure peut-on dire que l’intrigue de noue autour d’une triple alliance ? Montrer comment, en marge de cette intrigue, se profil une intrigue secondaire cristallisé par le personnage de Chérubin
4- La comtesse apparaît comme une femme troublée. Analyser les différents motifs de ce trouble.
5- Le comte est évoqué de façon très vivante par Suzanne qui, depuis la fenêtre suit le cortège des chasseurs au fur et a mesure de son déroulement. Quel est l’intérêt dramaturgique de cette perception ?
REPONSE :
1- Suzanne révèle la menace qui pèse sur son mariage : rien de nouveau pour nous (public) puisqu’elle rappelle se dont le premier acte nous a informer puis la première scène mais elle accomplit une démarche délicate car elle met la comtesse face l’infidélité de son mari « mon seigneur n’y met pas, tant de façon avec sa servante ; il voulait m’acheter ».Apres une première scène située dans la chambre, promise aux serviteurs, nous nous trouvant dans la chambre de Rosine, comtesse Almaviva. On voit une différence social entre les 2 chambres (voir didascalies pour la déco de la chambre). Nous restons dans un lieu intime mais nous changeons s »espace social la chambre à coucher de position social de celle qui l’habite ; elle est meublé contrairement à la chambre des serviteurs qui était à demi-meublé. Certains éléments du décor contribue a créer une atmosphère sensuelle « grand lit en alcôve » ou suggère une inutilité propice a la conversation et aux confidences (la berger) : dans ce lieu d’intimité il est question de sujet intime et délicat. Un lieu féminin c’est le domaine où les femmes se retranchent et s’isole (espace clos) c’est le refuge de la comtesse (femme délaisse par son mari et l’endroit où travaille Suzanne). 2 accessoires apportent une note spécifiquement féminine : un
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