Lecture analytique victor hugo tout s'en va
Par Andrea • 13 Mars 2018 • 897 Mots (4 Pages) • 546 Vues
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Le dernier vers de chaque personage rime avec le premier vers du personnage suivant, ce qui forme une continuité.
“Oh! Je pars avec toi, pitié, puisque tu saignes! / Quel est ce perroquet qu’on met sur vos enseignes”.
- L’unité syntaxique du vers est également respectée, donc 1 vers correspond à 1 unité syntaxique.
-On voit aussi que le jeu des pronoms personnels unit les forces en présence. Chaque personage dit “je” et la Plume emploie un “nous” de majesté et un “on” qui désigne toute l’humanité (“On dirait d’un pays mongol, russe ou persan")
1.3Finalement, on voit que tous les personnages s’opposent au régime de Napoléon III. Tout au long du poème, ils qualifient leurs opposants de:
“affreux drôles livides'', ''vipères”, “fripons”, “cuistres”, “vainqueur sanglant”, “courtisants” et Napoléon III est appelé “ce Bonaparte-ci” et “cette bête-là’’.
L’Aigle fait également référence à Cartouche, un bandit et à Loyola, une grande figures de l’obscurantisme religieux.
Finalement, on remarque que la réplique du Mépris « Je reste » s’oppose à tous les vers du début. Le mépris est donc la négation de toutes les valeurs qui précèdent.
Tous ces éléments suggèrent ainsi que le nouveau régime bafoue les valeurs traditionelles de la France et se base sur l’ignorance et le mépris.
II)
2.1
Le poète fait de l’opposition des deux camps, le camp du Bien et celui du Mal, une opposition manichéenne.
Une seule voix, celle du Mépris, mobilise les 15 autres. La liberté disparait. La référence à Cayenne, un bagne, illustre cette absence de liberté.
De cette manière, il y a une véritable inversion des signes et des valeurs.
Cette inversion est caractérisée par des oppositions spatiales et temporelles.
Le bien s’élève (L’AIGLE “je regagne mes monts”, “je vole”) alors que le mal est tiré vers le bas (“tout meurt”, “choir”, “se vautrer”).
Forte opposition entre le passé et le présent.
Passé évoqué par les valeurs de la République est glorieux et héroique.
Présent marqué par le vide
Le poète fait de la France de Napoléon III une véritable image du vice.
2.2
En effet, la France nouvelle est marquée par la désolation, elle est exilée
- « toute clarté s’éteind », « personne n’écrit plus », « les encriers sont vides ». Et une France idéale est évoquée “cieux rayonnants”.
Cela fait du poème ➔ antithèse entre la France du présent et celle du passé glorieux
CONCLUSION
Ainsi, Victor Hugo met les ressources poétiques au service de la dénonciation du régime de Napoléon III et propose aux lecteurs une image d’un régime manichéen. Tous les personnages dessinent en creux une France idéale, maintenant bouleversée et bafouée par Napoléon III.
Pour conclure, on peut rattacher ce poème au recueil Les rayons et les Ombres dans lequel V.H. affirme que le poète a un rôle politique devant le peuple.
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