Lecture analytique les Bonnes, Giono

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est « suffoquée », manque d’être « étouffée » par cette relation malsaine

III – Une cérémonie malaisante

A – Une comédie malsaine

Champ lexical du théâtre, déguisements (Claire a passé la robe de madame)

Mise en scène « cérémonie » : rituel qui se répète / devrait se terminer par mise à mort

Enfermement des 2 sœurs dans leur folie (seul échappatoire : mort de madame ou l’une jouant madame) volonté d’en finir « C’est déjà fini et tu n’as pas pu aller jusqu’au bout »

Enfermement des deux bonnes dans un rituel sadomasochiste, destructeur et répétitif : elles jouent la comédie de leur humiliation quotidienne et de leur révolte fantasmée

B – Un ton grandiloquent

Mélange des registres et des niveaux de langue

« grandiloquente » (révolte sociale par langage, bonnes inventent nouveau langage)

C – Une cérémonie sanglante et cauchemardesque

Fin annoncée : « mais vous ne l’emporterez pas au paradis »« vous êtes au bout du rouleau »;« je termine ma besogne » (métaphore travail domestique désigne le meurtre)

Le spectateur peut sentir qu’il va assister à une tragédie, sans comprendre laquelle

Réveil matin (objet symbolique qui permet réveil / retour à la réalité pour les 2 bonnes) le spectateur comprend ce qui se passe

Introduction :

« Une pièce pour temps de décadence » (un critique du Figaro en 1947) le scandale de cette pièce inspirée par un fait divers sanglant (le crime des sœurs Papin, un fait divers sanglant…)

Ce dernier fut mis à distance et réinvesti par un auteur sulfureux, J. Genet (rappeler les principaux éléments de sa biographie) .

Dans un contexte historique et littéraire agité : le nouveau théâtre, la philosophie de l’absurde, l’après 2ème GM (contestation de la IVème république)

Les Bonnes : une tragédie moderne dont les personnages principaux ne sont pas des personnages nobles ou divins, mais deux sœurs, Claire et Solange, deux domestiques travaillant au service d’une bourgeoise appelée « Madame ». La pièce s’ouvre sur la mise en scène d’une « cérémonie » rituelle entre les deux domestiques, dont l’une joue madame et l’autre sa propre sœur. Cette cérémonie sert d’exutoire à leur pulsion meurtrière qui va structurer cette pièce sans acte ni scène mais et où la tension dramatique monte jusqu’au dénouement final.

Ici = début de la pièce, scène d’exposition qui suscite le trouble chez le spectateur car confusion des rôles, théâtre dans le théâtre, absence de réalisme, violence extrême.

Dans cet extrait : fin de la cérémonie, montée de la tension dramatique : on assiste à l’explosion de la colère et de la haine de Solange contre le personnage de Madame qui est joué par sa propre sœur.

Problématique : En quoi cette scène de théâtre dans le théâtre permet-elle de donner à sentir dès l’exposition les tensions à l’œuvre entre les bonnes et madame, mais aussi entre les deux sœurs ?