Lecture analytique de Pauline - Alexandre Dumas
Par Matt • 6 Novembre 2018 • 1 537 Mots (7 Pages) • 744 Vues
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analytique n°2
Extrait du chapitre VIII
Nous sommes dans le deuxième récit enchâssé. Pauline, narratrice, relate son histoire et comment elle est arrivée au cachot. Pauline répond à l’invitation de Mme de Merlin connut pour ses soirées musicales. Elle revient de chez Mme de Luciennes où elle a déjà connu Horace.
* Analyse spécifique d’un personnage
* Nouvelle rencontre
Nous étudierons le caractère animé ainsi que l’introduction du personnage masculin.
Le texte est fondé sur le principe de l’alternance puisqu’il y a des moments de silence qui sont suivi par des instants bruyants. « Le moment de silence se rétablit » « une voix vibrante et sonore ». Ainsi, il y a un rythme de contraste et une forme de chaos. Cette alternance chaotique, est le reflet de son intériorité et montre donc les émotions du personnage féminin face à Horace. Néanmoins, Pauline est décrite comme une proie facile et influençable. Cette influence se traduit par l’alternance. Ce choix rythmique montrant l’intériorité de Pauline, introduit le registre tragique puisqu’il n’y a pas d’échappatoire. La distinction entre les personnages est très nette. Nous voyons Pauline différente face à tous les figurants. « La curiosité était vivement excité » qui s’oppose à la réaction de Pauline « Je n’osai lever les yeux » Ceci accentue le coté tragique car si elle se distingue de la foule, elle se distingue aux yeux d’Horace. La perception de l’auditoire est aveugle puisqu’il ne se fit qu’aux apparences « Singulière impression » « Le léger froncement de sa bouche » nourrit l’interprétation de Pauline. C’est cette curiosité qui va l’amener à sa perte. Cette citation indique que Pauline fait l’interprète d’Horace. L’auditoire admire Horace. Cette admiration se traduit par les félicitations de Mme de Merlin « applaudissement frénétique » Pauline s’oppose aux figurants par son silence « Sur le point de laisser échapper un cri » « Pour tous peut-être sa figure était calme et impassible ». Ainsi elle ne s’intègre pas dans la multitude.
Etude onomastique :
* Pauline vient du latin Paolous qui signifie petit, faible. Elle est enfermée dans les caractéristiques de son prénom.
* Alfred, d’origine Germanique qui signifie le sage, le conseiller. C’est ce qu’il représente pour Pauline. En effet, sa virilité ne s’accompli pas dans la force mais dans le conseil.
* Horace est issu d’une dérivation du nom d’une divinité Egyptienne, Horus, qui signifie le lointain et celui qui est au-dessus. Horus est le dieu à multiples facette. C’est un dieu représenté, le plus souvent, avec une tête de faucon. Le faucon est un oiseau de proie. Horace a comme lui de multiples facettes puisqu’il cache à la mondanité son aspect de chasseur. De plus, il est un polymorphe (= possibilité de prendre plusieurs aspects) « Alors son visage prit l’aspect souriant et insoucieux ». Le verbe « prendre » montre le passage d’un aspect à un autre. C’est un personnage qui se qualifie par son étrangeté puisqu’il est comme étranger à notre monde. Horace intervient grâce à la musique. Le verbe d’action « courir » met en avant le mouvement de la gamme qui n’est pourtant pas humaine. Cette gamme donne une dimension fantastique au récit. Registre qui favorise l’inquiétude (référence au chapitre VIII qui qualifie l’éloquence d’Horace : mordante). Horace prend une dimension spectrale. « Le fantôme qui me poursuivait » montre que Pauline le perçoit comme un fantôme (image obsessionnelle). Horace est assimilé à un personnage artistique, Faust, en chantant une chanson de Schubert. La voix d’Horace se superpose à celle de Faust. Le « je » fait référence à la fois à Faust et Horace. Horace est un être diabolique, dans la mesure où il est assimilé à un être supérieur « J’ai attaché à mon esprit des ailes pour aller au-delà des nuages. » Référence au compositeur Schubert. Présence de romantisme ainsi que de lyrisme. Il est un emblème dans le contexte musical. Le texte est construit sur des emblèmes artistiques.
En conclusion, le rythme saccadé de l’extrait et impétueux rend compte de l’intériorité de Pauline, ce qui donne au texte une dimension romantique. Pauline est isolée et est donc plus accessible, c’est ce qui donne cette dimension tragique au personnage. Horace étant comparé à un faucon, le lecteur comprend que c’est un homme de proie qui est en plus diabolique.
Horace est perçu comme un chasseur qui a, dans cet extrait, comme victime le personnage éponyme. Dans le chapitre VII, il est relaté qu’Horace a tué une tigresse. Il reste le même.
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