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Lecture analytique: Lysia rencontre le narrateur sur la colline

Par   •  31 Août 2018  •  996 Mots (4 Pages)  •  468 Vues

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Puis lorsqu’elle voit la carabine : « ses yeux sont allés de mon visage à ma main gauche » « j’ai vu ce qu’elle voyait » compréhension silencieuse

Regard devenu agressif « C’était des clous vinaigrés » exprimé par une métaphore ; puis « elle a haussé » les épaules » marque de mépris.

- Les paroles du narrateur sont aussitôt regrettées : une justification, une excuse maladroite : les mots sont souvent inutiles, ou font plus de mal que de bien. « Autant le silence » (cf. la méfiance du narrateur vis-à-vis des mots p.134) le narrateur traduit son malaise « je suis resté droit comme un I » « si j’ avais été tout nu » « gêné » « je suis devenu rouge » + métaphore issue de la nature ; puis mot encore plus fort « supplice » ou métaphore « c’était des clous vinaigrés qu’on m’enfonçait partout sous la peau »« plus bête »

- La guerre, vue de loin

- Contradiction : Lysia voit ce que les hommes du village « nous autres » veulent ignorer l.5

- La guerre modifiée par la vue de loin « large plaine brune et infinie » lieu ordinaire et décrit plutôt positivement

« fumées lointaines des explosions » transformation des obus en « multiples soleils » + « bruit de pétard avorté »

Atténuation « dont la fureur venait à nous comme…amorti et décanté, irréelle »

Métaphore qui la ridiculise « petit carnaval » « simulacre organisé » « décor » « nains de cirque »

« Tout était si petit »

Métaphore : mort mise à distance : « l.13-14

- Le narrateur, symbole involontaire de la violence des hommes, du monde « viril »

- La carabine dans les yeux de Lysia devient le symbole de la guerre

- La guerre est le monde des hommes « Carnaval viril »

- Le narrateur se trouve donc placé dans le mauvais camp malgré lui

- Ce camp est celui des hommes : « me laisser choir dans un autre univers » « l’ univers des hommes » la critique de cette univers est exprimée grâce à la répétition du mot , aux adjectifs « trop laid trop étroit trop étouffé ; exprimé par la métaphore : opposition entre « les dieux et les princesses » et « des hommes », dieux et princesses « traversant parfois sur la pointe des lèvres et des pieds » le monde de la guerre

Conclusion : ce passage rejoint la réflexion menée dans le roman sur les âmes grises, l’opposition entre le bien et le mal dans lequel elles sont prises. Ce passage illustre l’opposition du noir au blanc, des femmes et des hommes, le monde des femmes étant assimilé au blanc, celui des hommes, ceux qui font à l’époque la guerre, au noir. Le narrateur s’y trouve assimilé par hasard et malgré lui. Les apparences trompent parfois, les mots sont impuissants à corriger les impressions rapides ; c’est aussi l’autre réflexion de ce passage.

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