Lecture analytique, Incendies, Scène 2
Par Andrea • 16 Octobre 2018 • 1 180 Mots (5 Pages) • 6 247 Vues
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- Nawal fait trois dons mystérieux : quelle est l'importance de ces objets ? (La pièce le révélera)
- Nawal demande une cérémonie hors du commun, un rite étrange - « une promesse ne fut pas tenue » : laquelle ? à qui ? (« je t'aimerai toujours » : à son fils Nihad ?)
- « un nom absent » :eourquoi ?
- « L'enfance est un couteau planté dans la gorge » : que signifie cette formule ? (-> p.38-39 : mots de Wahab, l'amour d'enfance de Nawal, obligé de la quitter elle et leur enfant) - deux enveloppes mystérieuses : ils devraient avoir le même père, et le même frère : pourquoi cette répartition ? Que contiennent-elles ? En plus, Simon dit qu'il n'a pas de père et de frère !
- annonce d'une dernière lettre à venir s'ils remplissent leur mission
B) La réaction de Simon ne se comprend pas immédiatement
- explosion de colère qui peut sembler exagérée, et déplacée dans ce moment de deuil : qu'est-ce qui la provoque ? il lui fait des reproches ; il a été mal aimé ; il dit au notaire qu'il en sait plus sur elle que ses enfants
- c'est le notaire qui formule le fait que Simon vient d'apprendre l'existence de son père et de son frère
C) La pièce s'ouvre donc sur une révélation choc
- Simon apprend que son père est vivant et qu'il a un frère ; mais il n'y croit pas ; il ne veut pas y croire et se lancer à leur recherche, il en veut trop à sa mère
- les silences de Jeanne interpellent ; ils reflètent peut-être l'état de choc dans lequel elle est
- la pièce s'ouvre sur un drame familial, et une enquête à mener (-> CEdipe-roi de Sophocle)
III) Une exposition déroutante, non conventionnelle
A) La pièce s'ouvre sur la mort : la tonalité tragique
- on assiste à la lecture d'un testament
- la femme décédée exprime une grande culpabilité, introduit le thème de la faute
- elle adresse à ses enfants un message mystérieux et dramatique : « L'enfance est un couteau planté dans la gorge./On ne le retire pas facilement » : drôle de leçon, de legs !
B) Mais certains aspects orientent la pièce vers la comédie ou le drame
- la pièce s'inscrit dans le quotidien et le réel ; les personnages sont populaires : le notaire, identifié par son métier ; Simon, identifié par un langage relâché, vulgaire et québécois : cela dessine un contexte réaliste
- cette exposition offre des décalages, qui sont le ressort de la comédie : décalage entre la situation funeste et le langage de Simon (« qu'est-ce que tu peux comprendre, tête de gland ! ») ; expressions québécoises amusantes ; silences de Jeanne en décalage avec le flot de paroles déversé par Simon
- expressions décalées du notaire, qui a un rôle un peu comique : «je comprends très bien qu'[...]on puisse se retrouver les quatre jambes en l'air... »
C) On comprend qu'il s'agit d'une pièce moderne, atypique
- il y a un mélange de styles : la lettre, lyrique, avec des vers, ou des phrases courtes, hachées (rythmées), des anaphores, des images ; puis un dialogue trivial, le langage vulgaire de Simon
- cette pièce ne respecte pas la bienséance (elle abordera même des questions de violence et de sexe très crues) tout en cherchant à émouvoir et à toucher des idées universelles (la mort, le pardon, la quête d'identité...)
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