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Lecture analytique Antigone

Par   •  24 Février 2018  •  1 230 Mots (5 Pages)  •  464 Vues

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de un homme vulgaire, pour laisser une dernière trace à travers la lettre. Il y a confrontation d’ailleurs d’un point de vue langagier puisque les niveaux de langues sont totalement différents. Le garde s’exprime dans un langage familier, les tournures de phrases ne sont pas correctes exemple ligne 38. Antigone a l’inverse montre toute la noblesse de son âme dans le langage qu’elle utilise avec un vocabulaire lyrique. Aussi la confrontation est physique les didascalie montre aussi le côté vulgaire du garde l.11 "il suce sa mine". Cette confrontation pour Antigone est douloureuse, on voit qu’elle éprouve de la peine, de la douleur et du dégoût exemple "ton écriture...". Le garde devaient le représentant du monde qui entoure Antigone quelque part c’est une métonymie du monde. On le voit d’ailleurs à travers l’affirmation utilisée ligne 6 par Antigone, on comprend qu’elle parle du monde qui l’entoure. Ce qui accentue le pathétique ici est l’adjectif laid qui est répété. Le Pathetique atteint son acnee au moment où Antigone comprend qu’elle se dévoile et c’est pour cette raison qu’elle. Parce que exhiber sa peur c’est comme se mettre totalement à nue l.28-29. Quand elle s’adresse à Hémon et sa famille c’est aussi au garde qu’elle s’adresse puisque c’est lui qui écrit ce qu’elle lui dicte. Cela créer chez elle un refus.

Aussi le pathétique de la situation est d’autant plus marquant puisqu’il est associé à un comique qui se dégagent du garde.

b) Le comique

Le comique présent dans la scène est un comique sombre et tout passe par le personnage du garde. Anouilh, ici, dresse une caricature de la bêtise humaine. Des le début il relève les caractéristiques d’un personnage grossier, ligne 2 on voit son intérêt notamment dans la didascalie "il regarde encore la bague", il ne semble pas vraiment prendre conscience de la situation ligne 2 on voit sa stupidité. Mais surtout le caractère ridicule du personnage, la bêtise transparaît dans l’exercice qui est celui de la dictée. On voit qu’il a du mal à écrire ce que dit Antigone. Il est obligé de relire à haute voix, ça va trop vite pour lui, tout cet effort est laborieux. Le contraste est flagrant entre la délicatesse de la prisonnière et la bêtise, la grossièreté de son geôlier dont la gestuelle d’ailleurs est comique ligne 25.

Donc nous pouvons nous interroger quant à la réalité de l’échange ici puisque pour pallier à ce comique ridicule Antigone met des distances avec le garde. Lorsqu’il lui pose des questions elle ne répond pas ligne 11 elle continue sa dictée sans lui répondre. Le dialogue réel serait entre Antigone et Hémon, mais le fait de ne pouvoir échanger de manière concrète avec lui accrue sa solitude. Il y a 2 personnages sur scène mais Antigone est seule. La présence du garde ne sert à obtenir que d’avantage d’informations sur la pensée d’Antigone. Comme dans une tragédie classique, le garde fait office de confident et grâce à sa présence il aide la proférait on de l’aveu. Mais par sa vulgarité il ne permettra à cet aveu d’être nommé jusqu’au bout.

Conclusion :

Ainsi cet aveu est l’expression du désespoir puisque la raison qu’Antigone avait de mourir vient de disparaître par la prise de conscience de la situation. On ressent aussi dans ce texte une profonde solitude puisqu’il ne peut y avoir de dialogue entre les deux personnages. L’aveu n’est pas proféré dans son intégralité, il est même réfuté et ce à cause du fossé qu’il y a entre la noble Antigone etle vulgaire garde. Ce paradoxe fait donc naître la douleur dans la scène.

Ouverture :

Phedre

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