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Lecture analitique la condition humaine

Par   •  7 Janvier 2018  •  1 137 Mots (5 Pages)  •  419 Vues

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B – L’atmosphère angoissante

Le confinement dans l’espace, au cœur de la nuit, crée une impression d’enfermement angoissante.

Il y a certes une ouverture, la fenêtre, mais elle a des « barreaux » qui forment des ombres sur le lit, évoquant clairement la prison.

De même, les bruits décroissants (la « vague de vacarme » qui s’estompe pour laisser place au silence) symbolisent l’enfermement de Tchen en lui-même : ne reste dans cet espace restreint que lui et le pied (« rien n’existait que ce pied »), qui annonce l’imminence de l’acte.

C – Le temps suspendu

La tension de cet incipit est visible par le traitement du temps.

Il est impossible de douter de la détermination de Tchen (« sa propre fermeté », « il savait qu’il le tuerait »), mais le temps semble s’étirer à l’infini.

Bien que la date et l’heure soient données avec précision, les nombreux imparfaits descriptifs (« tordait », « connaissait », « était », « venait », « découvrait », « attendait », etc.) contribuent à donner une impression de ralenti, comme si le temps s’était arrêté (« le temps n’existait plus »).

Les gros plans sur certains détails (comme le pied du dormeur) participent également à cet effet de ralenti,

III – Un drame intérieur

A – La focalisation interne

L’accès aux pensées du personnage par le monologue intérieur rend le lecteur sensible à ses doutes.

Les deux premières phrases interrogatives reproduisent les hésitations de Tchen face à des problèmes très concrets : soulever ou non la moustiquaire avant de frapper, utiliser le poignard ou le rasoir…

De plus, on vois dans ses pensées qu'il se raccroche à la religion pour oublier le crime qu'il fait en sacralisant son acte "sacrificateur", " dieux".

Malgré le champ lexical de la violence et de la mort très présent dans ce texte (« frapperait », « ennemi », « devait mourir », « tuer », « assassiner », « poignard », « rasoir », etc.), la focalisation interne nous rapproche de Tchen et nous le rend sympathique.

B – Des sentiments contradictoires

Si le passage à l’acte semble si difficile pour Tchen, c’est sans doute parce qu’il est agité de sentiments contradictoires, et nous assistons à son débat intérieur.

Tchen est venu dans cette chambre dans un but précis : « il le tuerait ». C’est un objectif qui semble mûrement réfléchi (« il connaissait sa propre fermeté ») et qui relève de l’impératif, du devoir : « cet homme devait mourir », « cet homme qu’il devait frapper ». La mort du dormeur est nécessaire à la révolution, et il tente de se concentrer sur cette idée (« Il se répétait que cet homme devait mourir »).

Mais ce sentiment de devoir est contrebalancé par l’horreur de l’acte : « jusqu’à la nausée », « le poignard lui répugnait moins ».

Le fait qu’il soit endormi empire encore les choses : en assassinant un homme sans lui laisser la possibilité de se défendre, il agit avec lâcheté, ce qui provoque en lui un certain malaise traduit par cette sorte d’aphorisme : « Assassiner n’est pas seulement tuer… ».

Cl:

Malraux joue sur le mélange des émotions ressenties par son héros face à un acte irrévocable pour plonger brutalement le lecteur dans le récit.

Dès cet incipit se pose la question de la valeur de la vie humaine à travers les hésitations de Tchen à concrétiser son geste, même s’il est convaincu de la nécessité de cet acte au nom de la révolution.

Ouverture:

Les

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