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Le roman

Par   •  22 Mars 2018  •  1 828 Mots (8 Pages)  •  386 Vues

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Certains romans font l’objet d’aventures qui ne sont pas épiques. Ils illustrent au contraire les défaites de l’existence. Cela nous rappelle que la vie n’est pas faite que d’épopées héroïques. Ces romans montrent le côté sombre et misérable de la vie en exposant des personnages infortunés dont l’existence est méprisable. On peut d’ailleurs relever cet aspect minable de la vie à travers les œuvres de Zola, Les Rougon Macquart. Zola nous montre la déchéance sociale de Gervaise dans L’assommoir grâce à une description naturaliste dont il est le chef de file incontesté. Retif de la Bretonne montre dans son roman épistolaire, La paysanne Pervertie, la déchéance morale d’Edmond et Ursule, personnages types de l’arriviste. Corrompus par les vices de la société parisienne, ils vont connaitre un destin tragique. Les romans peuvent également illustrer les tragédies et les drames rencontrés au cours de notre existence comme le montre L’inondation, de Zola. L’auteur relate l’épisode catastrophique de Louis Roubieu qui perdit toute sa famille et toute sa fortune lors d’une inondation. Cette œuvre nous donne une idée de ce que peuvent ressentir les victimes d’un tel évènement. Elle nous montre qu’on peut tout perdre en un instant et que cela peut arriver à n’importe qui et n’importe quand.

Mais le roman peut aussi être une transfiguration d’une vie banale en une destinée « singulière ».

Cette transformation peut être caractérisée par des évènements personnels ou historiques. Ces évènements importants peuvent faire basculer le cours de l’histoire et influencer dans la continuité du roman. C’est à ce moment que le personnage a une révélation ou prend des résolutions déterminantes pour le reste du récit. Il reflète souvent une évolution du personnage capitale pour la suite. Cette métamorphose du personnage est d’ailleurs constatée chez Eugene de Rastignac dans le roman d’Honoré de Balzac, Le père Goriot. En effet, on assiste au changement du jeune homme innocent qu’il était en un homme nouveau déterminé à « conquérir » Paris. Ce changement est dut à la mort du Père Goriot et plus précisément à son enterrement où il prend conscience de la corruption de la société. On peut également retenir la malheureuse fin du personnage de Julien Sorel dans le célèbre ouvrage Le rouge et le noir, de Stendhal. Ces multiples expériences amoureuses l’ont poussé à commettre le meurtre de Mme de Rênal. Mais il échoue. A partir de là, il est emprisonné, juger et condamner à mort. Là aussi c’est une suite d’évènements qui ont amené Julien Sorel vers une sombre destiné. L’œuvre de Jean Giono est également marqué par un épisode décisif. Vers la fin du roman Le hussard sur le toit, Pauline est mourante et souffre du choléra. Angelo la soigne toute la nuit durant, avec tendresse et acharnement, et la sauve miraculeusement. Le lendemain on les retrouve transformés : cette nuit a été l'accomplissement d'un amour hors du commun, impossible et inévitable.

Cette fameuse destinée « singulière » peut parfois être le résultat des choix difficiles pris par les héros. Dans beaucoup de romans, le personnage romanesque est confronté à un dilemme qui aura des impacts conséquents sur son avenir. C’est en effet le cas pour Mme de Clèves dans le roman de Madame de LA Fayette, La princesse de Clèves. La jeune femme ayant trahi son mari doit choisir entre un amour passionné et la fidélité. Tout au long de l’intrigue, elle est déchirée entre passion et devoir. Elle décide finalement de se retirer de la cour pour la campagne où elle meurt de tristesse. Jean valjean doit également faire face à un choix difficile dans Les misérables de Victor Hugo. Le personnage doit choisir entre sa rédemption ou sa liberté. Apres un long examen de conscience il prend la résolution de se rendre et faire face à ses responsabilités. Cette situation de dilemme est également retrouvée dans l’ouvrage de Jean Paul Sartre, La mort dans l’âme. Boris, un jeune soldat, hésite à rejoindre la résistance en Angleterre pour poursuivre le combat, car sa femme Lola l’attend à Paris. Le personnage doit là aussi choisir entre l’amour ou la guerre. Il décide finalement de consulter Lola avant de partir. Dans ces trois cas de figure, on assiste à un moment important pour la suite de l’histoire où le héros va au bout de leur destinée suite à un choix crucial.

Le roman permet de révéler la singularité cachée dans la banalité de la vie de chacun. Ainsi, le genre romanesque nous montre que même dans le plus ordinaire des personnages réside ne serait-ce qu’une once d’unicité. Il permet à l’homme de mieux connaitre ses potentialités. Il nous fait comprendre que chacun a sa particularité et que ce côté banal met en valeur ce qu’il y a de plus originale chez un individu. Cet aspect du roman illustre bien l’expression « Il ne faut pas se fier aux apparences ». Cette expression s’avère d’autant plus vraie pour L’Adversaire. En effet, derrière son masque de médecin chercheur à l’OMS, Jean Claude Romand cache en réalité un lourd mensonge qu’il a gardé secret pendant 18 ans. C’est ce quotidien mensonger qu’il a mené pendant si longtemps qui rend ce personnage si curieux. Le roman de Marcel Proust, À la recherche du temps perd, trouve également sa singularité dans la mémoire involontaire du narrateur. C’est cette mémoire qui donne au narrateur, tout au long de son expérience, des signes de sa vocation d’artiste. Il prend alors conscience de sa passion pour l’écriture et décide de créer son œuvre. On constate que pour ces personnages de roman, ce sont des éléments faisant partie

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