La princesse de Clèves - La jalousie de la princesse
Par Raze • 5 Janvier 2018 • 1 079 Mots (5 Pages) • 1 295 Vues
...
- Aveuglement moral qui se traduit par un aveuglement physique : « lut »x2 ; « relut plusieurs fois » : redondance. =Accablement qui la laisse démunie (différentes facultés ordinaires)
- Trouble enfin perceptible dans le glissement thématique : elle -> M. de Nemours -> elle -> M. de Nemours -> rivale -> elle -> Clèves -> elle -> m. de Nemours => Obsession autour de Nemours.
2) Aliénation amoureuse (littéralement « ne plus s’appartenir »
- L’amour est qualifié de « passion violente ». Passion envoie étymologiquement à la souffrance physique et morale. Il est qualifié également d’inclination (=penchant naturel éprouvé pour quelqu’un). Il s’agit d’une désignation très concrète de la passion.
- Image pessimiste de l’amour avec un vocabulaire très péjoratif : « horreurs » conséquence douloureuse. « galanterie » liaisons (passagères). Sentiment considéré comme vil et dégradant.
- Déroute de la vertu (découvre qu’elle est moins vertueuse qu’elle ne l’avait dit) : remords.
« se repentit-elle » appartient au vocabulaire religieux (jansénisme ou protestantisme du XVIIe s).
« quels retours » ressassement. Elle revient sur la lecture des événements. ⬄Faute et sentiment de honte.
C.P. : L’écriture classique s’attache à la description du sentiment. L’homme (ou le personnage) même préparé à affronter le monde en subit les passions mais le monologue insiste sur la prise de conscience des personnages.
III) Analyse du cœur humain
I.P. :
1) Monologue intérieur (=pensée du personnage dans le roman)
- Alternance des voix narratives :
• Présence d’abord d’un narrateur omniscient : « elle lut … et relut » = place le cadre du monologue.
• Pensées du personnage livrées sans filtre discours indirect libre « Quelle vue, quelle connaissance » étant rendu par les adjectifs.
• Puis compte rendu des pensées attribuées aux autres (Nemours, rivale). ⬄ Discours indirect « Elle trouvait que celle qui avait écrit […]» : « celle qui avait écrit » = périphrase = rivale.
« Elle pensait que la discrétion que ce prince […] » = périphrase = Nemours.->Allusion à l’attitude de Nemours.
• On insiste sur la méditation de l’héroïne : « pensait, voyait, trouvait ». Le couplage des 2 groupes nominaux montre l’intensité de ce repli sur soi. Le monologue intérieur a pour fonction de rendre compte des différentes vois intérieures.
2) « Intensité méditative »
Au fur et à mesure du soliloque (où) Mme de Clèves gagne en lucidité. 4 Parties :
• Ressassement et confusion répétition lexicale + subordonnées enchâssées.
• « Mais » introduit la seconde parti. Hypothèse / rivale. Début de vérité avec la répétition de « penser ».
• « Enfin » introduit la 3ème partie. Traduit le remord. => Conditionnel passé « aurait mieux fait ». (=irréel du passé.
• « Enfin » introduit la 4ème partie. Connaissance (rép.) et remède : faire taire.
(Clausule) : La scène se fonde sur une gradation, les vertus humanistes ( « connais-toi toi-même) sont réactivées au profit des classiques. En nommant ses faiblesses, l’homme les domine.
C.P. :
Conclusion générale : L’esthétique classique sur l’introspection (regard à l’intérieur) et pense absolu le pouvoir de la définition. Elle repose également sur une éthique qui montre une vision pessimiste de l’homme qui subit ses faiblesses. La sublimation ne sera possible que par examen de conscience Ainsi on a pu montrer que le monologue sert la conception de l’écriture classique. OUVERTURE -> On peut se demander si le monologue dans La Princesse de Clèves n’entretient pas des points communs avec Les Lettres portugaises.
...