Jusqu'à quels points les poetes trouvent dans l'écriture de la poésie un secours: moyen de dépasser les épreuves ?
Par Orhan • 29 Décembre 2017 • 1 849 Mots (8 Pages) • 790 Vues
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les syllabes, le jeu sur les sonorités, tout fait sens. La poésie permet de sublimer, dépasser par la beauté la douleur et la tristesse, c’est pour cela que beaucoup de poètes utilsent des images qui évoque des émotions fortes. On peut le voir dans le poème de Joachim Du Bellay dans Sonnets sur la mort de Marie, où celui-ci fait l’éloge de la défunte et compare la vie de la jeune femme à celle d’une rose, fragile et courte.
Pour finir, nous allons nous interroger sur le but de l’écriture de poèmes, sur le désirs qu’ont les poètes pour l’écriture. Nous verrons aussi jusqu’à quels points l’écriture de poésies est pour eux un secours et un partage avec les lecteurs.
La poésie permet d’exterioriser ses peurs, ses émotions, ses tristesses. Elle aide à faire sortir une souffrance qui étouffe et fait hurler de l’intérieur. Cette souffrance ainsi écrite paraît moins lourde à porter, le fait de mettre sur papier permet aux poétes une délivrances morale. Comme le dit Paul Valéry (un poète français du XX° siècle) l’écriture de la poésie est une "nécessité intérieur". En effet Saint John Perse (un poète français du XX° siècle également) dira ce propos :"A la question toujours posée :"Pourquoi écrivez-vous?" La réponse sera toujours la plus brève :"Pour mieux vivre". L’écriture de la poésie permet d’une autre manière de participer au travail du deuil en rendant les absents présents durant quelques lignes d’un poème. C’est un hommage qui permet aux poètes de se rappeler les bons souvenirs et garder une belle image du défunt. Cette image de beauté qui persiste même après la mort est présente dans le poème de Joachim Du Bellay dans Sonnets sur la mort de Marie. La poésie devient également une trace laisser après la mort, en effet même si le corps se décompose et redevient poussière, l’âme elle, reste allumée et présente. La mort est un événement qui vient terminer la vie, l’écriture et l’existence de chaques êtres vivants. C’est dans la poésie, qui est une oeuvre d’art, dépasssant les siècles et la mort que les poétes trouvent refuge et un moyen de surmonter celle-ci par l’éternité de cet art. La mort approchant, la peur de l’oublie s’intensifie, c’est pour cela que nombreux sont ceux qui veuleut laisser une trace, c’est le cas de François Villon avec son poème, La ballade des pendus. Pierre de Ronsard laisse aussi ces dernières pensées et ressentis dans son poèmes :Derniers vers.
D’une autre manière, la poésie est un partage, un partage d’émotions, de peurs, de souffrances ou d’expériences entre le poéte et les lecteurs. En effet, la poésie est un refuge où toute personne peut y accéder, par l’écriture ou par la lecture. Véhiculant des émotions fortes, les poèmes transmettent des leçons, comme dans les fables de La Fontaine ou La ballade des pendus, de François Villon qui apportent une morale. Elles transmettent d’autre part de la compassion ou de la pitié, présentent dans le poème de Guillaume Apollinaire, Si je mourais là-bas. On peut trouver dans la poésie de l’espoir et du réconfort, le poème de Raoul Follereau, Un sourire, nous pousse à voir la vie autrement. Effectivement, tout ce qui compose la poésie fait du sens, mais c’est aux lecteurs de le faire sortir. En effet, chacun d’entre nous n’interpréte pas de la même façon un poème. Chaque personne lit et fait ressortir de la poésie des émotions ou des sens différents. Chaque personne qui lit un poème cherche quelque chose de particulier; la musicalité des vers, la beauté des images employée, des émotions, l’identification au poète... Mais chacun des poétes veut faire ressortir de son poème une idée forte qui l’a poussé à écrire. Par exemple, Christine de Pizan dans son poème De tristes coeurs chanter joyeusement, fait ressortir la question de la femme et le poid de la société sur celle-la. Victor Hugo lui désir de ne pas oublier sa fille dans Demain, dès l’aube. François Villon a lui une vision chrétienne et le souhait de donner une leçon de vie dans La ballade des pendus. Bien que le sens véritable du poème soit souvent caché, les poètes sont liés aux lecteurs, Victor Hugo écrivit dans la préface des Contemplations : "Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi !". La poésie dépasse le simple récit d’une expérience personnelle, elle vise l’universalité pour toucher le lecteur. La poésie agit comme un miroir de nos sentiments, la souffrance et la douleur ne sont donc plus individuelles mais partagées. La poésie devient donc un secours et un refuge pour tous ceux qui en ont besoins.
L’écriture de la poésie permet d’exterioriser, de partager et d’atténuer nos douleurs, mais les mots restent tout de même souvent impuissants devant l’injustice, la souffrance ou la perte. Si tout au plus ils peuvent apporter une consolation, enchanter une douleur ou remplir un trou, la souffrance est encore présente. De plus, les mots se trouvent insuffisant pour décrire véritablement nos ressentis ou nos peines.
Les poétes trouvent donc un secours dans l’écriture de poésies, mais ce même secours peut etre apporter par d’autre manière. Par exemple la peinture, le sport, la cuisine ou bien la musique qui permet aux musicien
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