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Désert de Le Clézio

Par   •  3 Octobre 2018  •  1 387 Mots (6 Pages)  •  399 Vues

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- Les villes européennes : fascination et danger

- L’appel de l’Europe

L.62/ » Méditerranée », Méditerranée est une « let motiv » de ce roman. Cette chanson de Tino Rossi met en avant les beautés de cette mer. Lalla est sous le charme de cet air qu’elle ne comprend mais qui la rend heureuse. Cette chanson l’attire : Lalla elle-même est séduite par cette mer. Il s’agit pour elle d’un cap à franchir, un rempart symbolique entre l’Afrique, son continent et l’Europe qui l’appelle.

L.15 à l.16 : « Algésiras, Madrid, Madris, Marseilles… », énumération de villes enveloppées dans un certain mystère à cause du mot « étrange » ici au sens de bizarre. L’allitération en « m » crée un effet musical. Lalla semble sous le charme de ces destinations « exotiques » pour elle. Au point où le sage n’arrive pas à bien prononcer Madrid, l.17 » il dit « Madris ».

- Le discours de Naman

Naman est un sage, c’est l’ancien, « le vieux », l.15 du village de Lala. Il est allé en Europe et apporte son témoignage. Son propos est très important pour la jeune fille ; Son récit est subjectif : c’est une critique des villes. Ce discours nous fait penser à la lettre 24 des lettres persannes de Montesquieu : Rica, un oriental découvre Paris et son agitation avec étonnement ( ville en mouvement perpetuel, etc…)

Première critique : les villes sont agitées par une grande frénésie : l.9 « marche dans tous les sens », tant d’autos l.13, tant d’hommes l.13 énumération et insistance avec l’adverbe d’intensité « tant ». l.17 à18 « peuple de fourmis…. Mouches, énumération et comparaison à des insectes répugnant et envahissants. Les hommes sont comparés à des fourmis car ils sont toujours en mouvement. L.9 » hâte fiévreuse », verbes d’action : l.9 « marche » et « animer », l.22 qi bouge qui marche et qui court et qui dance « parallélisme de construction avec un pronom relatif suivi d’un verbe d’action. Cela montre que les hommes des villes ne tiennent pas en place et sont animés par une véritable frénésie.

Deuxième critique : la ville est symbole d’anonymat : l.14 « on ne peut jamais voir deux fois le même visage » exagération avec l’adverbe « jamais ». Les hommes sont comparés à des insectesl.22, l.24 « à des moucherons » est une comparaison péjorative. L.21 homme insecte » c’est une image, un mot composé inventé par Lalla pour désigner les habitants des villes. L.18 ». Lalla ne voit pas toujours ces visages », la ville est donc synonyme d’individualisme.

Conclusion :

Ce texte présente un tournant dans le roman : Lalla efface un dilemme.

La mer présente un grand attrait pour la jeune fille. En effet de l’autre côté elle espère une nouvelle vie néanmoins franchir cette étendue apparait encore comme une difficulté à surmonter. Lalla semble encore enracinée dans son quotidien : elle se plait dans les dunes où elle se trouve en communion avec la nature et apréande la mer dangereuse. Nous pouvons parler d’un mirage, d’une illusion ; Lalla envisage l’Europe comme une utopie mais le discours de Naman est le plus proche de la réalité. Le rôle de Naman est essentiel, à la page 104 il lui dit : « Toi tu iras tu verras toutes ces villes puis tu reviendras ici comme moi ». Dans un apologue, récit servant à illustrer une morale, Il met en garde la jeune fille de ce qui l’attend en Europe. Ce texte prémonitoire scelle le destin de Lalla. Donc, Le Clézio nous propose une vision plutôt pessimiste du rêve européen de Lalla. C’est un moment décisif de l’histoire, où son avenir est en jeu. Lalla va-t-elle parvenir quitter le désert pour vivre son rêve européen. Et surtout va-t-elle trouver sa place au cœur de la frénésie, de l’indifférence urbaine du monde occidental.

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