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Critères d'évaluation de l'argumentation en français

Par   •  26 Août 2018  •  1 030 Mots (5 Pages)  •  411 Vues

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fonctions et il convient de s’interroger sur son efficacité.

- Certains livres offrent un divertissement tout pur, tous ne sont pas porteurs de sens. Des auteurs insistent de plus sur la gratuité de l’art, qui n’aurait d’autre finalité que lui-même ; on peut penser aux formules définitives de Gautier contre toute préoccupation d’ordre utilitaire

- L’efficacité pédagogique de la littérature peut paraître limitée. La bonne réception de l’œuvre n’est pas toujours assurée. On peut analyser les raisons qui entraînent une difficulté de compréhension. L’inadaptation aux lecteurs (à leur âge, à leur condition) ; dans ce cas la littéralité même n’est pas forcément accessible : la manière de s’exprimer, l’allusion, le recours à l’implicite, supposent un récepteur déjà cultivé : voir la critique de La Fontaine par Rousseau. Les informations sont partielles, ou erronées, une œuvre littéraire n’étant pas un document scientifique. Voir les craintes de Diderot qui justement participe à une entreprise monumentale d’instruction. Les erreurs ou simplifications abusives peuvent venir du souci artistique d’organisation, de logique interne de l’œuvre : il arrive que certains récits pourtant ancrés dans l’Histoire prennent des libertés avec la chronologie et les personnages connus. Parmi les éléments qui troublent la compréhension du lecteur : la complexité, une prolixité masquant le sens, des digressions, la priorité donnée à la dimension ludique au détriment de l’enseignement ; l’ironie joue parfois sur le risque de l’ambiguïté (de Montesquieu aux humoristes contemporains). C’est aussi le cas de la polyphonie, ou des compositions littéraires dont la conclusion est implicite…

- La trop grande efficacité aboutit au même résultat. Le lecteur peut être induit en erreur à cause d’un choix opéré en fonction de la visée conative. Dans ce cas l’information est partiale. Dans les textes engagés et polémiques : il n’est pas justice à la pensée philosophique subtile de Leibniz dans la caricature que fait Voltaire de cette pensée. On peut songer aussi au bovarysme : quand les lecteurs sont prisonniers de stéréotypes limitant leur vision du monde, ils confondent la fiction et la réalité.

Former par la littérature ou former à la littérature ?

Même si les idées véhiculées sont justes, du point de vue de l’exactitude et de l’axiologie, il faut accéder à la « maîtrise de la lecture ». Pour éviter d’être manipulés.

-D’abord se renseigner sur le contexte : l’auteur, l’Histoire, les débats …

-Diversifier les contenus et les approches. Comparer.

-Connaître les stratégies, les techniques littéraires qui ont le pouvoir d’orienter la réflexion. Certains registres: didactique, mais aussi comique et pathétique, ont le pouvoir d’entraîner vers la moquerie ou l’empathie. Certains procédés aboutissent bien à donner une interprétation du monde, à guider le lecteur : outre le commentaire direct, y compris dans les récits, on pense à la valorisation ou déconsidération de personnages représentatifs par : l’importance donnée à certains, le sort qui leur est réservé, l’emploi de la 1ère personne, la focalisation, les scènes et les dialogues… On peut en déduire l’utilité des médiateurs (enseignants…), de la méthode, et insister sur le recul critique que l’on acquiert avec une véritable pratique de la « lecture littéraire ».

Quoi qu’il en soit, la littérature éduque nécessairement le lecteur puisqu’elle éveille la sensibilité au monde intérieur et extérieur ; elle sollicite et nourrit l’imaginaire. Ainsi, l’homme éduqué sait-il regarder ce qui est beau et rêver à ce

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