Candide de Voltaire.
Par Ninoka • 20 Août 2018 • 1 510 Mots (7 Pages) • 689 Vues
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Enfin dans l'épisode qui n'était pas dans la 1ère version du livre et Voltaire a rajouté par la suite lorsqu'il prit conscience que l'esclavage était un fait très grave, le chapitre dix-neuvième, Voltaire montre une vérité historique et économique : la rencontre entre Candide et le Nègre au sortir de l'Eldorado est un choc brutal et un retour de la réalité du mal : il va bouleverser l'optimisme de Candide. Le commerce triangulaire et le besoin pressant main-d'œuvre légal est une activité que l'Église acceptait et justifiait en effet cette religion qui prône l'égalité entre les hommes et l'aide son prochain encourageait cet esclavage qui va contre ses propres conviction. Ce chapitre démarre d'un constat de la situation de l'esclave qui est peu vêtu et blessé, vers un échanges verbales entre deux hommes avant de finir par le récit de l'esclave avec l’évocation du code noir « c'est l'usage ».Ce texte est l'un des texte dont la porté critique est la plus étendu en effet Voltaire dénonce d'abord l'esclavage puis la religion et enfin l'optimisme. Le philosophe utilise le registre pathétique (ex : « Hélas ») pour provoquer de la compassion et Déshumanise les Noirs par comparaison animale pour nous montrer ce que l’on fait de ces êtres grâce à l’emploie d'une hyperbole : « Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. », renforcée par une petite énumération d'animaux. Voltaire Ironise beaucoup la scène grâce à une allitération comique du nom « Vanderdendur », et à l'utilisation de termes incongrus dans cette situation : « heureux » et « honneur d’être esclave ». La critique de la religion quand a elle se manifeste
par le contraste entre deux catégories de vocabulaire qui s’entrechoquent de façon artificielle dans la bouche de l’esclave :exotique(« fétiches »désignant les chrétiens) et savant (« généalogistes »pour montrer que la culture européenne dénonce l'esclavage). Enfin une nouvelle fois, Voltaire dénonce ici la philosophie optimiste, tous ces critique de faits de société sont une nouvelle fois subjectif une histoire banale qui cache un énonciation subjective de plusieurs convictions de l'auteur ainsi montre une nouvelle fois une verve polémique et une double visée agressive de l'auteur comme l'annonce également Jean Starobinski.
En définitif les propos de Jean Starobinski sur le style de voltaire sont tout à fait justifié en effet Voltaire dissimile dans une œuvre facile à lire et à comprendre dû à sa taille et ses personnages attachant mais pourtant cruelles, des idées propres aux philosophes des lumières mais également ses propres opinons sur la religion, la philosophie et la société. Jean Starobinski est un historien spécialisé sur Voltaire et Rousseau, par conséquent le parallèle entre l’œuvre de voltaire et celle de rousseau pourrait être enrichissante notamment dû à leurs rivalité durant toute leur vie.
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