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Boris Vian, La complainte du progrès.

Par   •  23 Mai 2018  •  893 Mots (4 Pages)  •  808 Vues

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génération. On parle alors d’obsolescence programmée. Startek souligne que le souci de longévité devrait présider à la conception des objets dans une logique de transmission ou d’héritage. Les sociologues Bernadette et Paul Ariès, mettent en évidence que la société considère que recycler, raccommoder, transformer sont des pratiques dédaignés, considéré comme ridicules car elles limitent l’équipement en objets de consommation.

Le but est donc de ne pas mettre un frein au processus de réalisation de biens matériels.

Dans une société où les progrès techniques prennent énormément de place, l’homme est envahi de biens matériels utiles et parfois inutiles, qui lui paraissent être indispensable à son quotidien. Pourtant, l’homme oubli que cette abondance de biens matériels régit des conséquences à la fois morale et sociale qui peuvent se révéler être néfaste pour lui-même. Dès lors, les valeurs humaines sont fragilisées par les valeurs marchandes, et une conception éthique se heurte à la logique consumériste de la société moderne du toujours plus.

Comme le dénonce Boris Vian, la relation de couple se détériore, pervertie par la consommation des biens matériels. A une certaine période, le rôle de la femme était d’accomplir les tâches ménagères. Les biens matériels deviennent dès lors pour elles, le moyen de la libérer. Paul Ariès et Bernadette, souligne d’ailleurs que la femme est devenue l’héroïne de la société de consommation.

Jean Baudrillard explique que la production abondante d’objet modifie considérablement notre environnement économique et restructure les relations humaines. En effet, le développement de la production d’objet est immanquablement corrélé à une consommation permettant de les écouler. Afin de garantir le flux production/consommation, tous les moyens publicitaires et marketing sont bons pour inciter l’individu à acquérir l’objet qu’il ne possède pas encore ou même à se procurer à nouveau ce qu’il a déjà. Soumis à ces influences, l’individu en vient à perdre le contrôle de sa volonté propre et à se trouver assujetti à l’objet qu’on lui vend. Dès lors, son seul moyen de survivre est d’être entouré d’objet. Star teck appui notamment ce propos en expliquant que concevoir de beaux objets, participe d’une logique marchandise de surconsommation car ils dépendent des caprices de la mode sans être absolument nécessaire.

Starteck poursuit sa pensée en expliquant que l’objet beau n’est pas forcément bon. Le designer devrait créer des objets bons et utile, en nombre réduit pour disposer un certain bien être et de l’épanouissement intellectuelle ou sentimentale.

Ainsi, Le désir de l’homme est insatiable, et le risque qu’il encourt est celui d’une accumulation déraisonnée d’objets. L’objet n’est plus lié aujourd’hui à une fonction ou à un besoin précis, mais qu’il est avant tout le reflet d’un désir et une marque sociétale.

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