Albert Camus, l'Etranger, excipit
Par Matt • 6 Octobre 2018 • 2 432 Mots (10 Pages) • 651 Vues
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- Prise de conscience de Meursault qui ne vit plus ou n’agit plus machinalement, automatiquement, comme avant : « J'avais vécu de telle façon et j'aurais pu vivre de telle autre. J'avais fait ceci et je n'avais pas fait cela. Je n'avais pas fait telle chose alors que j'avais fait cette autre » l. 9 : répétition de « vivre » et « faire ».
II Le calme et l’acceptation
1. le calme
La révolte de Meursault est violente et épuisante, il a d’ailleurs besoin de reprendre des forces : l. 30. Cependant il retrouve son calme quand il es seul : l.29 et se concentre sur ces pensées, ses sensations.
2. la prise de conscience et l’acceptation de sa condition
Meursault prend conscience de plusieurs chose :
- Prise de conscience de l’absurdité de sa vie passée, quand il agissait de manière automatique, sans réfléchir : l. 12 à 15 : le passé et l’avenir sont a égalité, le futur n’existe pas pour lui car il est condamné a mort et se rend compte que sa vie passée était celle d’un mort vivant car il n’avait pas conscience de vivre : L.15
- Prise de conscience de sa condition de mortelle et l’acceptation de son destin, qui stipule que la vie s’arrête après la mort : l.17 à 19
- Prise de conscience que ce destin et le destin de tous : « tous le monde », « privilégié » = ironie
3. le bonheur
Paradoxalement c’est dans sa cellule qu’il va prendre conscience de son bonheur passé et jouie de sont bonheur présent : L.12
Tout d’abord il trouve une paix intérieure : l. 32, il éprouve une sérénité et se sent en paix avec le monde :
- harmonie : avec les autres hommes parce qu’ils sont tous mortels comme lui et peu importe qu’il meurt plus tôt : l.17. Il veut communiquer avec les autres même si cette communication est hostiles : l.44
→ opposition avec l’incipit quand il était passif et étranger au monde
- avec le monde, il éprouve un sentiments d’unité et d’harmonie : l.32 : métaphore qui révèle la communion avec les éléments + L.42
→ opposition aux chapitre 6 ( éléments hostiles ) et c’est la première fois qu’il perçoit les éléments comme une source d’apaisement et de bonheur.
Le bonheur de meursault consiste à avoir des joies simple et modérée, à vivre dans le présent, à être réceptifaux plaisirs éprouvés par les sens (sensations) = philosophie épicurienne profite de la vie
Dans s prison Meursault éprouve des plaisir simple grâce a des perceptions sensorielle :
- sens visuelle : étoile : L.30
- sens auditif : bruit de la campagne : L.31
- sens olfactif et tactile : L.31
Meursault se sent donc en communion avec la nature. Tout ces sens sont en éveille, les sensations se mêlent et se corresponde (synesthésie chez Baudelaire)
En prison c’est pour lui comme une renaissance et se sent prêt a tout revivre : L.39
C’est pour cela qu’il reproche à l’aumônier de vivre comme un mort : l.5 (ne pas apprécier la vie et ses plaisirs)
C’est en prison qu’il pense à sa mère se sent proche d’elle car il éprouve les même sentiments qu’elle face à la mort ; Il veut profiter de sa vie et revivre sa vie pleinement puisqu’il n’a plus beaucoup de temps : chams lexical de la renaissance : l.35
→ opposition au champs lexical de la mort
Le roman a un plan cyclique en effet les même thèmes que ceux de l’incipit sont abordés mais avec un point de vue différent.
III Meursault, un personnage tragique qui incarne la condition humaine
1. un personnage tragique
- La révolte l’a libéré de ses mauvaises passions : « il est « purgé du mal » l. 20. Il se sent libéré de sa crainte de la mort : cette révolte a l’effet d’une catharsis : purgation (= libération) des passions (comme dans la tragédie).
- Il perçoit l’absurdité du monde qui résulte de la confrontation entre l’homme et le monde, car le monde ne semble pas logique, pas rationnel pour l’homme qui a besoin de trouver des réponses à ses questions : « la tendre indifférence du monde » l. 40.
- Ce monde néanmoins lui paraît d’une certaine manière assez proche de lui, car comme lui, il semble indifférent : « De l'éprouver si pareil à moi » l. 41
- Après avoir renvoyé l’aumônier, il est seul, il est un peu dans la situation d’un personnage tragique, seul et condamné, cependant, contrairement au personnage tragique, il n’est pas désespéré, il accepte son sort, et sa mort prochaine : « Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde » l. 40.
Il accepte ce destin tragique et se libére de sa peur et de son angoisse de la mort : « C'était comme si j'avais attendu pendant tout le temps cette minute et cette petite aube où je serais justifié » l. 11. « Cette petite aube » marque le moment de son exécution.
- Au regard de cette mort qui l’attend, rien n’a d’importance : « Rien, rien n'avait d'importance et je savais bien pourquoi. Lui aussi savait pourquoi » l. 12, « Que m'importaient la mort des autres, l'amour d'une mère, que m'importaient son Dieu, les vies qu'on choisit, les destins qu'on élit, puisqu'un seul destin devait m'élire moi-même » l. 16. Ton ironique : « élire »
La vie des autres, de ses amis, n’a plus non plus d’importance, puisqu’elle ne concerne plus M., puisqu’il qu’il ne lui est plus possible de les voir, de les côtoyer, de les aimer : il est donc préférable qu’il fasse taire sa sensibilité, ses sentiments : « Qu'importait que Raymond fût mon copain autant que Céleste qui valait mieux que lui ? Qu'importait que Marie donnât aujourd'hui
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