30 QUESTIONS LECTURES ANALYTIQUE THEATRE
Par Ninoka • 15 Juin 2018 • 2 708 Mots (11 Pages) • 646 Vues
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Au début du XVIIème siècle, la tragi-comédie domine : Elle est marquée par l’éclatement de l’action, du lieu et du temps. Elle mêle la tension dramatique de la tragédie au dénouement heureux de la comédie. « Le Cid » de Corneille fait partie de ce genre théâtral. La tragi-comédie coïncide avec la période du Baroque, qui voit se développer un théâtre irrégulier, caractérisé par l’absence de règles, jusqu’aux environs de 1630.
Sous le règne de Louis XIV (1643-1715), la monarchie est absolue : le Roi-Soleil possède tous les pouvoirs. Cette domination est renforcée par l’autorité divine qui lui est conférée. L’expression de l’art étant encouragée durant cette période, Louis XIV en profite pour y imposer des limites régies par la censure. Cette délimitation des libertés est appuyée par la forte volonté du Roi à être respecté de ses sujets et de ne se faire salir son image dans aucun des cas. Le Classicisme est né.
A l’inverse du Baroque, mouvement ne répondant à aucune règle, le Classicisme apparaît au milieu du XVIIème siècle. L’esprit classique a le goût de l’équilibre, de la mesure, de l’ordre, de la raison. Il est édicté par des règles strictes et la recherche absolue du naturel. La règle des trois unités, définie par Nicolas Boileau dans « l’Art Poétique » regroupe la règle du temps –l’intrigue ne doit pas durer plus d’une journée-, la règle de lieu -l’action doit se passer dans un seul lieu du début à la fin de la pièce- et la règle d’action –une seule action principale doit être mise en place-. Ces principes d’unités sont résumés par Boileau dans deux vers célèbres de son Art poétique : « Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli, Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ». S’ajoutent à cela les règles de vraisemblance, consistant à ne représenter sur scène que des actions plausibles, ainsi que la règle de bienséance, empêchant de mettre en scène la mort ou l’érotisme, en excluant tout ce qui irait contre la morale, la violence « obscène » ne doit par exemple pas être montrée sur scène, et les comportements déviants doivent être châtiés tels que Don Juan à la fin de la pièce de Molière ou Phèdre dans l’œuvre de Racine.
A cette époque, deux genres théâtraux sont mis en place, s’alignant sur l’idée d’une imitation des Anciens. On a tout d’abord la tragédie classique française. Elle est inspirée des tragédies antiques grecques. Elle met en scène que de très hauts personnages, appartenant à l’histoire ou aux mythes de l’Antiquité. Les registres dominants sont le tragique et le pathétique. Puis, il y a la comédie (d’intrigue, de mœurs, de caractère ou farce), qui met en scène des bourgeois ainsi que le milieu populaire. Le registre dominant est comique. L’intrigue est légère mais porte tout de même à réflexion. Il faut châtier les mœurs par le rire « Castigat ridendo mores ». C’est ainsi que, par son observation pénétrante de l’homme et de la société, Molière innovera la comédie, à la fois étude de caractères et étude de mœurs, et qu’il l’élèvera au niveau moral de la tragédie (Molière, « Le Bourgeois Gentilhomme », 1670)
Le XVIIIème siècle, qui voit naître le mouvement des Lumières, débute en France par une continuité du classicisme du siècle précédent (Voltaire, "Œdipe" en 1718). La comédie se fait cependant peu à peu plus satirique, voire moralisatrice. Denis Diderot, cherchant à renouveler l’art théâtral, affirme la nécessité d’inscrire les situations dramatiques dans leur contexte historique et social. Il défend l’idée d’une tragédie en prose qui représenterait l’homme dans son cadre quotidien. L'histoire en sera pathétique (sentimentalisme), et se dénouera gaiement grâce au triomphe de la vertu. Un jeu dramatique qui s’éloigne de la déclamation pour se rapprocher du naturel est mis en place. Dans le même souci de vérité, les costumes doivent correspondre à l’époque historique évoquée et à la condition sociale du personnage. Fidèle aux traditions classiques, et notamment à la règle des trois unités et de la vraisemblance, Diderot entend cependant libérer le théâtre des contraintes formelles.
Les grands dramaturges français du XVIIIe siècle sont Marivaux ("le Jeu de l’amour et du hasard", 1730) et Beaumarchais ("le Mariage de Figaro", en 1778). Ils renouvellent chacun à leur façon (badinage et revendication de liberté) le genre de la comédie. Selon Jean-Paul Sartre, le théâtre des Lumières « remplit la fonction de tribune morale ».
La Révolution française récupère les principes des Lumières mais s'oriente vers un théâtre de classe, foncièrement bourgeois tout en accordant à l’art dramatique une grande liberté d’expression. Les genres se multiplient, les thèmes se politisent et se popularisent. Le goût pour le réalisme, allié au siècle suivant au progrès technique, révolutionne le théâtre et jettent les bases du théâtre tel que nous le connaissons aujourd'hui.
17) L’action au théâtre se compose de trois phases. Lesquelles?
Découpée en actes et en scènes, l'action dramatique relate, le plus souvent, tous les événements qui permettent de passer d'une situation de départ, dite situation initiale, à une situation d'arrivée, dite situation finale. Elle est constituée par un enchaînement à la fois logique et chronologique. Elle se compose de trois grandes phases, de longueur inégale:
1-L'exposition : La première scène d'une pièce donnée, en général, tous les renseignements nécessaires à sa compréhension : le lieu, l'époque, les personnages et l'intrigue.
2- Le nœud de l'action précise la nature des obstacles à surmonter ou de l'objectif à atteindre et met en œuvre un processus dynamique pour passer d'une situation à une autre; l'enchaînement logique et voulu des événements peut être perturbé par des faits imprévus, les péripéties ( ou coups de théâtre).
3- Le dénouement présente l'aboutissement de l'action (échec ou succès dans la poursuite des objectifs initiaux) et fixe le sort de tous les personnages.
18) Quelles sont les différentes fonctions du dialogue théâtrale ?
Le dialogue théâtrale a plusieurs fonctions :
Fonction référentielle : donner des informations sur la situation, le lieu, le moment, les personnages.
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