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TPE Esperance de vie , Antiquité

Par   •  27 Mars 2018  •  2 675 Mots (11 Pages)  •  471 Vues

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c’est seulement alors que le rituel de l’ "amphidromie" avait lieu : une cérémonie de reconnaissance et d’incorporation (ou non) de l’enfant au sein de la famille.

À l’époque mycénienne, 55% des jeunes meurent avant 1’âge adulte (15 ans). À Olynthe, à l’époque classique, ce chiffre est encore de 49.7%

Diverses maladies ont sévi au cours de cette époque faisant considérablement baisser l’espérance de vie : la fièvre typhoïde, la dysenterie, la tuberculose, la lèpre...

Sur certains os, on a constaté sur les os la présence de malaria. On estime que 10 à 15% de la population a été atteinte par cette maladie, liée à la présence de terres marécageuses, avant la mise en place de mesures d’assainissement à la période classique.

La peste s’est développée à Athènes au début de l’été 430 av JC. Depuis un an, Athènes et Spartes se sont engagées dans un conflit qui durera un quart de siècle. La première partie appelée guerre du Péloponnèse a permis aux Spartiates de remporter de brillantes victoires. Les populations chassées par l’envahisseur se replient vers Athènes et la cité est surpeuplée. Les refugiés s’entassent dans des abris insalubres rendant les conditions d’hygiène déplorables. C’est alors que l’épidémie de peste se déclenche. Un tiers de la population périt de cette infection que personne ne sait soigner. La mort survient au bout de 8 jours après de violents vomissements.

Il n’est pas absolument certain qu’il se soit agi d’une peste et on a tendance aujourd’hui à évoquer le typhus, la variole ou une forme de dengue bien qu’il soit malaisé de diagnostiquer ces maladies contagieuses rétrospectivement.

Les guerres, nombreuses, sont à l’origine de beaucoup de décès. A chaque bataille, l’armée victorieuse comporte 2 à 5 % de pertes et l’armée vaincue de 10 à 20 %. En considérant les deux blocs en présence, on considère qu’une bataille terrestre en Grèce classique tue environ 10 % des participants. La guerre est la forme la plus courante de relation entre les cités. Athènes, par exemple a été en guerre en moyenne deux ans sur trois entre la fin des guerres médiques (479 av. J.C) et l’écrasement de la coalition athénienne par Philippe II de Macédoine à Chéronée (338 av. JC). Les raisons sont économiques, politiques, mais aussi psychologiques. . Les Grecs possèdent un esprit de compétions exacerbé et considèrent la guerre comme une activité de compétition.

Si l’espérance de vie est basse, mais ceux qui échappaient aux maladies, aux guerres et aux accidents de la vie pouvaient vivre longtemps et en bonne santé et atteindre des âges respectables.

Voici l’âge de décès de quelques personnages célèbres :

Thalès de Millet (640-560 av. JC) : 80 ans.

Platon (427-347) : 80 ans...

Pythagore : (580-490) : 90 ans.

Euripide (vers 480-406) : environ 74 ans.

Pythagore

Par ailleurs, l’acmé, âge auquel un adulte se trouvait en pleine force de l’âge, se situait autour de 40 ans. Un adulte de 40 ans était considéré comme jeune à l’époque.

Le grand spécialiste de la médecine antique Mirko Grmek a affirmé qu’à l’aube de la Grèce classique « la durée moyenne de la vie atteint des sommets qu’elle ne retrouvera qu’au XXe siècle ». La perception de la « vieillesse »n’était pas très différente de celle que nous en avons aujourd’hui : Les obligations militaires s’étendaient jusqu’à 60 ans. Le Sénat de Sparte, de même que la position d’arbitre public à Athènes, étaient réservés aux 60 ans et plus. Quand Socrate est condamné à boire la ciguë, à 70 ou 71 ans, il n’est nullement considéré comme un vieillard, et Sophocle a écrit sa dernière pièce vers 82 ans.

Cette longue dure de vie est due à plusieurs facteurs :

L’alimentation peut être considérée comme équilibrée bien que souvent faible en protéine. Elle se compose de pain de blé, de figues, de poisson, d’huile d’olive de fromage et de vin, la consommation de viande étant marginale.

De plus, l’art de vivre de cette civilisation se porte vers la gymnastique de l’esprit et celle du corps. Le souci de l’hygiène était remarquable. Et la modération était une vertu. « Rien de trop » était une devise populaire. Socrate surveillait son ventre...

La médecine se développe et on retrouve des descriptions de la vie et de l’activité des médecins de l’époque dans les récits d’Homère tel que l’Iliade (900 av. J.C). Dans ces documents historiques, on peut noter que les connaissances en anatomies sont étendues et les médecins ont une bonne expérience des soins à apporter aux lésions.

Deux médecines se concurrencent. L’une est la médecine des temples, intégrée dans les rituels religieux. L’autre est une médecine scientifique, basée sur l’observation et la méthode. Cette dernière se pratique à domicile, au chevet du malade, ou dans des centres spécialisés. Les médecins sont formés dans des écoles spéciales. Ces deux tendances cohabitent pendant toute une période, avant que la science ne finisse par l’emporter sur la religion.

c) La Rome Antique

L’époque de la Rome antique s’étend de -900 av JC à 476 après JC.

Les travaux sur le sujet donnent des espérances de vie bien différentes ce qui nous rappelle qu’il n’y a pas de certitudes en démographie de l’antiquité. Dans le livre "histoire des populations de l’Europe", Jean-Pierre Bardet et Jacques Dupâquier considèrent que le seul instrument de mesure convaincant est la table d’Ulpien qui combinée avec d’autres sources suggère une espérance de vie à la naissance entre 27 et 30 ans. La table d’Ulpien est une table de mortalité de la Rome antique. Ulpien était un jurisconsulte du IIIe siècle. Même si la table ne représente pas l’espérance de vie mais des règles concernant des multiplicateurs de rentes lors d’héritages, elle a permis un suivi concernant la mortalité de l’époque.

Cette espérance de vie varie selon les lieux, les époques et les catégories sociales. Il valait évidemment mieux naitre dans l’aristocratie, classe sociale la plus privilégiée chez les romains, que naitre esclave. Mais même chez les esclaves les différences pouvaient être importantes suivants les activités exercées, car certains

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