Saint Petersbourg, XVIIIe-XIXe siècle

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Pierre Ier le grand qui est le tsar fondateur de la ville de Saint-Petersbourg a eu l'envie de fonder une ville qui ressemble aux villes européennes, lors de ses voyages notamment aux Provinces- Unies, en Angleterre et à Venise et il a vraiment apprécié cette ville. Il est devenu tsar en 1682, à l'âge de 10 ans seulement. C'est un tsar d'un tempérament fort et il sait ce qu'il veut. Dès juin 1704, il entame la construction de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1706, il achève la forteresse Pierre-et-Paul dont Domenico Trezzini a été le principal architecte du style baroque qui est un mouvement artistique initialement originaire d'Italie. Le tsar y avait fait tout d'abord son jardin d'été, la citadelle de Kronstadt et le chantier naval de l'Amirauté. 30 000 hommes sont appelé pour la construction de la ville sur un territoire qui auparavant était suédois et que le tsar a conquit et donc Pierre a fait la capitale de son empire. Saint-Pétersbourg n'était pas le lieux propice pour la fondation d'une ville, en effet, la ville pouvait être confrontée à des inondations. En 1750, la ville comptait 80 000 habitants, 40 ans plus tard elle se rapprochait de 220 000 habitants et en 1796, à la mort de la souveraine Catherine II elle comptait 300 000 habitants.

En 34 ans de règne Catherine II a fait de la Russie l'une des plus grande puissances de l'époque. C'est par un coup d’état que commence un des règnes les plus extraordinaires de l'histoire. Elle n'a pourtant aucune attache à la famille impériale qui descend des Romanov. Son mari Pierre III qui n'a pas été élevé en Russie, celui ci se sentait plus allemand que russe. Il revient en Russie et de ce fait à sa mort, Catherine est devenue l’héritière . Catherine II est née en 1729 Stettin et devient impératrice en 1762 dans un pays qui était immense mais qui n'avait pas une grande place en Europe. Il y avait des populations très hétérogènes qui n'avaient pas la même religion. En effet, l'Islam était tout de même présent chez les Tatares Elle avait compris que si elle voulait l'unité du pays il ne fallait pas les persécuter au contraire elle les a laissé pratiquer leur religion et n'a pas enlevé l'Islam de la Russie en convertissant son peuple de force. Elle réprime très fermement les révoltes comme celle des paysans russes plus précisément les cosaques de l'Oural dont le chef était Emile Pougatchev. Celui-ci prétendait être Pierre III et disait qu'il n'était pas mort qu'il revenait au pouvoir il a ainsi réussit à mettre en péril l'empire complet. Il souhaitait rétablir la justice et a réussit à soulever le peuple. La jacquerie a très vite gagné de nombreuses provinces : les Bachkirs et les Tatares se rejoignent. La guerre prit fin lorsque l'on a capturé Pougatchev en septembre 1774. Catherine II est devenue en quelque sorte l’égérie des philosophes des Lumières, Voltaire et Diderot lui font beaucoup d'éloges et il la voyaient comme l'exemple d'une monarchie modérée. Elle lit beaucoup et elle est intéressée par la culture française dont la littérature et elle s'est même inspiré des Lumières françaises dans sa manière de gouverner. Durant son règne le territoire a été considérablement agrandit, la Crimée, la Pologne sont conquises avec notamment l'aide du roi de Prusse. La Russie était alors la grande puissance européenne et a conservé ce statut jusqu'à la révolution russe. Pour ce qui est du secteur économique, la Banque des assignats est créée à Saint-Pétersbourg en 1769.

Beaucoup de bâtiments à Saint-Pétersbourg montrent que la ville est une construction politique. Tout d'abord, nous avons la forteresse Pierre-et-Paul qui est au centre de la ville. Depuis le tsar Pierre le grand, tous les empereurs y sont enterrés ainsi que quelques grandes figures de la littérature russe. La cathédrale Pierre-et-Paul fait partie de la forteresse. Peterhof qui signifie en allemand « la cour de Pierre » qui est surnommé la « Versailles Russe » car le tsar s'est inspiré du palais de Versailles et il a voulu reproduire le modèle français dans son pays. Le palais de Pavlosk a lui été construit pour Catherine II, sa construction dans le style palladien, un style architectural redevenu a la mode au XVIIIeme siècle a débuté en 1782 et s'est achevé en 1786. La salle du trône, de ses 400 m2 ainsi que la Salle des chevaliers, était utile à Paul Ier pour y faire venir des chevaliers de Malte. Puis enfin le Palais Constantin qui a également sont importance fut lui construit de 1720 à 1807 qui devient sa résidence d'été après avoir servi pour accueillir une ambassade suédoise.

Nous nous sommes posé une question toute à l'heure et nous allons y répondre maintenant. Tout d'abord, le fait que Saint-Pétersbourg soit devenue la capitale de l'empire russe place la ville au centre de tous les échanges : diplomatiques, culturels, sociaux. L'arrivée d'architectes français et italiens ont contribué à amener une richesse culturelle et ainsi à mélanger plusieurs styles de constructions. Dès sa construction la population augmenta mais particulièrement sous le règne de Catherine II et à sa mort en 1796 elle comptait 300 000 habitants en quasiment 1 siècle d’existence. Au début, le tsar Pierre le Grand avait envoyé des gens de classes modestes pour peupler la ville et son ascension a été fulgurante car le Tsar ainsi que ses successeurs ont su mettre Saint-Pétersbourg en valeur en y construisant des palais, des parcs, des résidences diplomatiques pour rattacher la ville au monde extérieur et la rattacher à Moscou. La ville à également un rôle central pour le passage des marchandises. Des décisions y sont délégués et elles sont respectés dans tout l'empire. La ville connaît également un succès européen car beaucoup d'érudits du XVIII ème au IXX ème siècle sont venus y écrire des œuvres ou les publier comme Denis Diderot par exemple. Des architectes sont venus embellir la ville et transmettre leur savoir-faire car Saint-Pétersbourg s'est d'abord imposée à l’échelle de l'empire puis à l'échelle européenne.

Bibliographie :

BERELOWITCH (Wladimir), MEDVEDKOVA (Olga ) Histoire de Saint-Pétersbourg, Paris : 1996, Fayard

GAUTHIER (Yves) , Saint-Pétersbourg, Paris : Flammarion, 2003 ( Patrimoine )

ZERDOUN (Catherine) et GRETH (Karine), Un grand week-end à Saint-Pétersbourg, Paris : Hachette