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Puissances des EU depuis 1941

Par   •  9 Octobre 2018  •  1 876 Mots (8 Pages)  •  523 Vues

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massif aux « pays libres » menacés par la misère. Elle marque

l’entrée dans la guerre froide, avec la création du Pentagone, d’un poste

de secrétaire d’Etat à la Défense, rouage essentiel de la politique

étrangère américaine, et de la CIA, chargée de l’espionnage à l’ extérieur

des frontières américaines. Les Etats-Unis structurent le bloc occidental

autour d’alliances militaires (OTAN en 1949, puis ANZUS, OTASE) qui

organisent la défense de l’Europe de l’Ouest et s’accompagnent du

stationnement de troupes américaines et de bases tout autour de l’URSS,

pour empêcher toute nouvelle extension du communisme dans le monde.

La puissance diplomatique américaine est illustrée par la réorganisation

des relations internationales au sein de l’ONU, créée en 1945, dont le

siège est situé à New York et où les Etats-Unis sont membres permanents

du Conseil de Sécurité.

Leur puissance prend aussi des formes économiques et culturelles.

Loin de les affaiblir, la guerre les a enrichis et a fait disparaitre le

chômage, né après la grande crise de 1929. Ils dominent dans tous les

secteurs de l’économie : industriel, commercial, financier (ils détiennent

les 2/3 du stock d’or mondial). En juillet 1944, les accords de BrettonWoods

, signés par 44 nations, posent les bases d’une organisation

financière mondiale, s’appuyant sur le dollar, monnaie de référence dont

la valeur remplace celle de l’or. Les Etats-Unis deviennent les arbitres de

l’économie internationale, avec la création du FMI (dont le siège est à

Washington) et de la Banque mondiale, puis du GATT qui facilite les

échanges entre les États-Unis et l’Europe. Ils organisent donc solidement

le « monde libre ». Ils proposent le plan Marshall pour aider à la

reconstruction de l’Europe en 1947, la répartition des 13 milliards de

dollars d’aide étant confiée à l’OECE, créée en 1948. C’est le triomphe du

modèle économique américain sur le vieux continent.

La puissance américaine est aussi idéologique : au cœur des principes se

trouvent la liberté, la défense de la démocratie libérale multipartite, du

capitalisme et d’une société inégalitaire fondée sur le mérite. Le

softpower, incarné par les firmes transnationales, diffuse l’american way

of life dans le monde : pratiques alimentaires, culturelles, succès des

séries télévisées et du cinéma d’Hollywood. Face au modèle communiste,

le softpower est un instrument privilégié de séduction et de propagation

du modèle américain au temps de la guerre froide.

Elle dure près d’un demi-siècle et les Etats-Unis en sortent vainqueurs.

De 1947 à 1962, ils dominent le monde. En politique étrangère, ils

interviennent contre l’URSS, au nom du containment, lors du blocus de

Berlin en 1948 et militairement dans la guerre de Corée.

Mais ils vont connaitre une érosion de leur puissance dans la période

1960 -1980, avec tout d’abord deux crises majeures, celle de Berlin en

1961 et surtout celle de Cuba l’année suivante, qui, en opposant deux

pays disposant de l’arme nucléaire, place le monde « au bord du

gouffre ». Illustrant la doctrine « de la riposte graduée », l’issue de cette

crise confère un prestige exceptionnel au président Kennedy qui parvient

à faire reculer Khrouchtchev, le dirigeant soviétique.

Dans les années 70, leur prestige est terni, à l’intérieur comme à

l’extérieur du pays, par le traumatisme du conflit vietnamien, gagné par le

Vietcong. L’hégémonie américaine rencontre de nombreuses

oppositions : celle du général de Gaulle en 1966, celle des pays

récemment décolonisés, en Amérique latine, en Iran avec la prise

d’otages du personnel de l’ambassade américaine en 1980.

L’élection à la présidence de Reagan, avec son slogan America is back,

marque le retour sur la scène internationale d’une puissance sans rivale,

et sûre de son bon droit. La course aux armements reprend contre l’URSS,

qualifiée d’ « Empire du Mal »: aux SS20 installés par les Soviétiques en

Europe de l’Est répondent les Pershing II et le programme, coûteux, de

« guerre des étoiles ».

L’arrivée au pouvoir en URSS, en mars 1985, de M. Gorbatchev modifie la

donne et permet le désarmement puis marque, avec la disparition du bloc

soviétique et de l’URSS, la fin de l’affrontement Est-ouest et de la

bipolarisation du monde.

Les Etats-Unis sortent vainqueurs de la guerre froide, et consacrés

comme seule hyperpuissance en 1991. C’est l’apogée de leur puissance,

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