Les villes en France au XVIIIe siècle.
Par Orhan • 5 Juin 2018 • 3 055 Mots (13 Pages) • 505 Vues
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-les villes sont entourées par des murailles,les portes de l'enceinte soutiennent la sécurité des habitants → une manière de séparer la ville de la campagne.
- d'autres espaces non bâtis occupent une superficie importante, comme les cimetières autour des églises, ou les grands jardins privatifs qui dépendent souvent de communautés religieuses.
- L'entassement des maisons dans certains quartiers, surtout populaires, contraste donc avec l'importance des espaces non construits dans d'autres.
- de plus les villes sont presque toujours entourées de faubourgs, construits à l'extérieur des murs.
- La ville possède aussi des caractères ruraux, puisqu'ils abritent une majorité d'agriculteurs, surtout maraîchers et vignerons, qui contribuent à l'approvisionnement des citadins.
Prenons exemple d'une grande ville en expension pour son époque Paris, à la fin du XVIIe siècle, pas plus de deux ou trois mètres pour la plupart, une trentaine de rues seulement mesurant plus de cinq mètres, elles sont tortueuses, sales et inégalement pavées ; les places sont rares.
= d'où les difficultés de circulation, tant pour les carosses et charrettes que pour les piétons.
- La maison urbaine traditionnelle est généralement en bois , (comme les ponts, eux-mêmes bordés d'habitations), sauf particularismes locaux, en Bretagne par exemple. = le bois domine, l'incendie reste, tout au long de l'Ancien Régime, un fléau terrible et rédouté.
II / La dynamique sociale et économique
La diversité des états et des métiers caractérise la société urbaine. Elle implique une hierarchie sociale complexe, et des rapports parfois conflituels entre les catégories. Les municipalités jouent un rôle important dans le maintien de la cohésion sociale. Elles y sont aidées par l'existence d'importantes œuvres d'assistance.
a) Une société hierarchisée
La ville n'échappe pas aux valeurs et aux préjugés qui fondent la société moderne. La société urbaine du début du XVIe siècle est, à l'instar du monde qui l'environne, nettement hierarchisée, en fonction des critères qui distinguent la naissance, l'activité parenté et la dépendance .
La société d'Ancien régime est théoriquement divisée en trois « ordes », ou « états », d'origine très lointaine, dont la hierarchie est intangible : viennent d'abord les deux ordres priviligiés, le clergé puis la noblesse, suivis du troisième ordre, qui rassemble tous les autres français.
- la noblesse, clergé et bourgeoisie à la ville forment les catégories sociales dominantes des villes.
-Le clergé est l'exemple même d'une communauté éclatée. Au plus haut, les prélats sont issus de la grande noblesse. = la petite noblesse et la bonne bourgeoisie fournissent les chanoines. Les curés sont issus de la moyenne et de la petite bourgeoisie.
= ils constituent plus du vingtième de leur population, et bien d'avantage avec leur entourage.
- La noblesse constiue presque toujours au XVIIIe siècle la catégorie sociale la plus riche ; seules quelques cités très commerçantes. Cette richesse repose partout sur une triple base, et en même temps la plus répendue, surtout dans la petite noblesse, est la rente foncière.
- La grande bourgeoisie comprend l'élite routière, qui est très proche de la noblesse, et à laquelleelle finit souven par s'agréger, soit par des unions matrimoniales, soit par l'achat des charges anoblisantes ; ainsi, les plus importantes familles de parlementaires parisiens sont issues du monde de la finance et du négoce. Ils sont tous propriétaires, d'une ou de plusieurs maisons en ville, des terres à blé et à vigne à la campagne, et de rentes de toutes sortes, sur les particuliers, sur les municipalités, ou sur l'Etat.
Les catégories intermédiaires
-On trouves ici en premier lieu la frange inférieure des professions libérales et des officiers : petits procureurs et huissiers, maître d'écoles et écrivains publics, commis et sergents.
- les maîtres des métiers font également partie de cette catégorie intermédiaire ; ils sont dominés par les bourgeois et négociants, et dominent en même temps les salariés.
- Les salariés sont les compagnons de métiers, intégrés dans les corporations, ainsi que les hommes de peine ou journaliers, aux activités très diverses, et, dans certaines villes les ouvriers, qui travaillent soit à domicile soit dans des manufactures.
- Un nombre important de domestiques est une caractéristique du monde urbain.
- La population agricole des villes est importante. Il s'agit d'une catégorie un peu hybride, « les ruraux urbanisés », qui appartiennent au monde , malgré leurs activités : vignerons, jardiniers, maraîchers, ils habitent dans les quartiers suburbains, près des murs de la ville.
=L'un des principaux points commun entre ces catégories variées, des compagnons aux domestiqques, en passant par les agriculteurs, est de ne jamais être propriétaires, pour la grande majorité. Tous sont menacés par le chômage, surtout les ouvriers des manufactures et les simples salariés, alors que les compagnons de métiers sont relativement protégés par les réglements et traditions des corporations, et souvent intégrés de fait dans la famille de leus patrons, parfois guère aisés qu'eux.
b) L'essor énomique
Les villes jouent un rôle économique fondamental en prélevant l'essentiel des rentes, et particulièrement de la rente foncière.
Les citadins possèdent la majorité des terres agricoles. A la veille de la Révolution, la bourgeoisie contrôle 30% des terres.
= la rente, c'est aussi le rente de l'Etat , si lourdement endetté, et de plus en plus, pendant presque tout l'Ancien Régime. Elle profite à une foule de petits rentiers citadins.
Les acitvités commerciales
--> La plupart des cités ne sont, au point de vue économique, que des centres de distribution. Elles servent de débouché aux productins des campagnes environnantes, avec leurs marchés, où
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