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Le rôle de l'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie.

Par   •  29 Mai 2018  •  999 Mots (4 Pages)  •  489 Vues

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» qui portaient des bombes dans leurs valises ou sous leurs vêtements.

Malheureusement fin de la guerre n’arrête pas les violences : l’OAS lance une « politique de la terre brûlée » et organise meurtres et attentats contre des Algériens et des Français en faveur à l’indépendance. En août 1962, l’organisation de l’armée secrète commet une tentative de meurtre contre de Gaulle au Petit-Clamart. En Algérie, les membres les plus extrémistes du FLN assassinent des Européens pour inciter les Français à partir.

La fin de la guerre n’as pas pu arrêter la violence incessant en Algérie, et cette violence aura un très grand impact sur les mémoires de cette guerre.

La reconnaissance officielle à l’Assemblée Nationale, en 1999, du terme « guerre » relativement aux « événements » d’Algérie a semblé ouvrir une nouvelle époque dans les relations de la France avec son passé et avec l’Algérie. Cependant les mémoires ont été modifiés par la violence de cette guerre.

Du côté du FLN, la violence de l’occupant colonial justifient donc un combat par « tous les moyens », y compris les attentats. Les violences sont vues par le FLN comme une réaction légitime et raisonnable. Du côté des militants qui soutiennent le FLN, la mémoire se construit autour du souvenir de la répression d’État (militants arrêtés, torturés, exécutés) et d’une lutte pour l’indépendance algérienne. Les intellectuels d’Algérie qui se positionnent en faveur de l’Indépendance se positionnent dans un contexte de propagande contrôlé et de répression politique. L’opposition publique à la torture pratiquée par l’armée française donne lieu à des arrestations et des exécutions et même de la torture.

Les Européens venus d’Algérie sont eux ainsi marqués par les attentats du FLN et par la peur d’une possible défaite. Au moment de la fin de la guerre, c’est la « trahison » de Charles de Gaulle qui dirige les pensées. Les militaires, soldats et surtout officiers, ainsi que les activistes de l’Algérie française dans l’OAS construisent la mémoire d’un combat contre un ennemi inhabituel, nécessitant des méthodes extrêmes - tortures, massacres, exécutions, arrestations... afin de réduire les dégâts sur le peuple français. Les harkis et autres participants de l’armée française, construisent une mémoire fondée sur le sacrifice pour la France, sur leur devoir en tant que citoyens et leurs pertes, souvent en écho avec celui de la SGM.

L’excessive violence du conflit et la proximité géographique de la France et de l’Algérie, ainsi que l’ostracisme provenant de l’ancienne colonie, font de la guerre d’Algérie un sujet exceptionnellement délicat aujourd’hui encore. Ainsi ce sujet délicat est influencé par la violence vécu et pratiquée lors de cette guerre. Cette violence a grandement touché les mémoires et la façon dont elles sont construites. Malgré les progressions vis-à-vis de l’opinion commune et les pensées et mémoires de la guerre, cette « événement » reste polémique. A titre d’exemple, le Premier ministre turc Erdogan a dernièrement utilisé le terme de « génocide » pour incriminer l’action de la France en Algérie, en contrecoup à la loi française interdisant la réfutation du génocide des Arméniens.

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