Le règne de Caligula

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Ainsi, à travers une volonté de se faire une excellente réputation, Caligula chercha à plaire à toutes les classes romaines. Il instaura alors de nombreuses mesures qui aidèrent à cette réputation. Cependant, ce début de règne réussi ne dura pas longtemps avec une maladie grave qui failli l’emporter. Après cela, le prince ne sera plus le même et la tournure de règne changea radicalement.

Ensuite, nous allons voir la suite et fin de son règne qui devient plus sombre.

D’abord, nous allons parler de sa maladie qui a failli l’emporter ainsi que le déroulement de l’année 38. Suite à un mal inconnu, qui a longtemps été considéré comme des crises d’épilepsies, en Octobre 37, Caligula reste entre la vie et la mort pendant 6 mois créant le désespoir du peuple qui prie pour lui en réalisant des offrandes et sacrifices aux dieux. Cependant après sa maladie, son instinct cruel prend le dessus et un changement s’opère ; en effet, il est en proie à de violentes colères ou au contraire se replie sur lui-même tout comme il était pris de fortes angoisses ou des crises d’euphorie ou encore des défaillances soudaines. Une vision d’un monstre sanguinaire a été notamment développé par Suétone, où il dit « Jusqu’ici nous avons parlé d’un Prince, il nous reste à parler d’un monstre ». Il remarque un changement important et inopiné dans les manières d’agir et de gouverner de Caligula mais aucune sur la nature ou la cause de cette transformation ; il ne fait qu’énumérer les crimes, les actes insensés. Dion Cassius dans Histoire Romaine est aussi cinglant que Suétone, il l’accuse d’avoir tué ou poussé au suicide son cousin Tiberius Gemellus qui avait 18 ans. Caligula a adopté son cousin puisqu’il n’avait pas encore de successeur, cependant Don Cassius prête une réflexion pendant le sommeil de Caligula où il aurait songé qu’il prenne le pouvoir mais étant encore jeune et inexpérimenté il deviendrait le pantin de Macron, le chef de la garde prétorienne voire que celui-ci prenne sa place. À son réveil, il aurait fait tué son cousin, accusé d’avoir attendu que le prince meurt, ou de l’avoir empoisonné. Cependant, il y a peu de sources véritables sur cet acte et les auteurs qui le décrive n’en sont pas témoins. Passionné des jeux du cirque et des combats de gladiateurs, il n’hésitait pas à jeter les bêtes affamées sur les gladiateurs ou des criminels pour « limiter les dépenses ». C’est aussi une ère des excentricités qui commence avec, par exemple, la construction d’un pont de bateaux dans la baie de Naples entre Baïes et Misène pour traverser la baie à cheval ou à pieds, tout comme son adoration sans limite pour son cheval Incitatus pour qui il a fait bâtir une étable en marbre, un râtelier en ivoire et lui donne même une maison de dignitaire allant jusqu’à le nommer consul. Il fait également construire plusieurs navires de plaisance, des liburniennes, avec une poupe en pierres précieuses et voulait même faire construire en bordure de mer des villas pour les loisirs de ses amis. De plus il fit agrandir son palais en construisant une statue de lui-même dont on changeait la tenue chaque jour selon celle du prince. Les dépenses, l’atteinte aux personnes ainsi que l’augmentation des impôts, ont causé le heurt général de la population qui pourtant l’adulait.

Ensuite, au cours de sa maladie, Caligula fit de sa sœur son héritière sur tous ses biens y compris ce qui lui revenait de Tibère et de ses prérogatives. Cependant, Drusilla meurt le 10 Juin 38. Selon Sénèque, Caligula a évité d’assister aux funérailles de sa sœur et s’est retiré dans sa maison à Albe où il a appris que Livuis Geminus, un sénateur, a juré d’avoir assisté à l’apothéose de Drusilla. Suite à quoi, Caligula décréta qu’elle était réellement divine, et une déesses à laquelle il fallait louer un culte. Il décréta également un deuil public général, toutes les fêtes furent suspendues ainsi que les administrations et tribunaux à Rome comme dans toute l’Italie. Les funérailles de Drusilla eurent lieu le 23 Septembre 38 et selon Dion Cassius, il était interdit de pleurer la jeune défunte puisqu’elle était une déesse. Cette divination est vue d’un mauvais œil et notamment par les sénateurs car l’inceste est vu comme un crime à Rome ; cette décision est vue comme monarchique contraire aux traditions républicaines.

Puis, nous allons voir les années 39 à 41 avec les trois consulats.

En 39, Caligula se rend sur les bords du Rhin pour rétablir l’ordre dans les armées et combattre les germains qui étaient entrés en Gaule. Il pouvait ainsi revivre la vie de camps de son enfance, et la vie d’un empereur qui suivait les affaires de son Empire. Cependant sur place, un complot est mis au jour réunissant le commandant des légions de Rhénanie Gaetulicus, son beau-frère Lepidus veuf de Drusilla et ses deux sœurs Agrippine la Jeune et Julia Livilla ; complot dans le but d’écarter Caligula du pouvoir, voire même de l’assassiner. Suite au complot organisé pour la mort du Prince, Gétulicus et Marcus Lepidus ont été décapités à la hache suite à un semblant de procès, et les deux sœurs du Prince ont été exilés après que leurs biens soient vendus aux enchères au profit de la fortune de l’empereur. Cependant, ce complot contre Caligula est considéré par les historiens comme le « coup d’État du 2 Septembre 39 ». En effet, lors de l’ouverture du deuxième consulat de Caligula le 1er Janvier 39, Domitius Afer, fit ériger une statue pour Caligula mais le Prince était irrité car la statue indiquait « 27 ans », soit son âge, et il pensait qu’il se moquait de lui. Caligula prononça un discours contre l’orateur, et celui-ci se jeta à ses pieds implorant son pardon comme le faisait n’importe quel accusé. En tant que préteur, Domitius fit donner des jeux en l’honneur de Caligula qui l’honore du titre de « collège du Prince ». En pensant avoir la confiance de Caligula, Domitius élabora une conjuration familiale contre le Prince. Les sources manquent quant à l’élaboration du plan d’Afer et la riposte prévue ou non de Caligula, mais le jour de son anniversaire, le Prince révoque les consuls en place qui ne lui offraient rien. Les deux consuls furent remplacer par Domitius Afer et Aulus Didus Aulus, curateur des eaux, qui n’appartenaient ni l’un, ni l’autre à la noblesse sénatoriale. Cependant, comme le fait remarquer Don Cassius, il n’y a de républicain que l’aspect mais personne ne protesta ce « coup d’Etat ». Cependant ce « coup d’Etat » ne réglait pas les affaires économiques de l’État ; le remplacement