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Le couronnement de charlemagne

Par   •  15 Avril 2018  •  2 653 Mots (11 Pages)  •  471 Vues

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Le jugement ayant eu lieu et le pape étant lavé de tous soupçons, il ceint de la couronne impérial ch. Paraissant suscité la surprise générale or l’idée de couronnement faisait le cheminement ds les esprits depuis quelques temps mais son déroulement à laisser place à quelques imprévus.

Le couronnement impériale a lieu ds la basilique st pierre qui est un lieu saint en rapport avec l’histoire de pierre et les clés du paradis, le pape étant considéré comme l’héritier de st pierre donc vicaire du christ. Le couronnement a donc lieu au même endroit que le serment purgatoire. Le couronnement est présenté comme une initiative du pape même si personne ne semble être surpris outre mesure. La date autrement dit le 25 dec 800 est également symbolique puisque c’est une fête religieuse « le jour de la nativité de notre seigneur Jésus-Christ » (Liber pontificalis). De meme, cette date est évocatrice puisque c’est ce même jour que Clovis fut baptisé (25 dec 496) : ceci peut donc être perçu comme la renaissance de l’empire d’occident. Les protagonistes ont aussi une grande importance Charlemagne, le pape Léon III et le peuple romain qui a pour rôle d’élire le roi et les évêques, pour certains auteurs c’est l’aristo de rome (hostile au pape) pour d’autres cest les barons francs fideles à ch.

Le déroulement de la cérémonie rappelle celui de la tradition byzantine qui a gardé le protocole romain c’est-à-dire tout d’abord l’acclamation par le peuple, puis le couronnement par le pape et enfin l’adoration par celui-ci (proskynèse). En effet à Byzance, le prince est acclamé par le peuple et l’armée avant le couronnement or ici il ya une inversion de ce rituel : d’abord couronnement par le pape puis acclamation par le peuple et enfin adoration par le pape « le venérable et auguste pontife, de ses propres mains, le couronna d’une tres precieuses couronne … l’ensemble des fidèles romains… poussèrent d’une voix unanime … l’acclamation : « A Charles auguste, par dieu couronné grand et pacifique empereur des romains, vie et victoire » (AR). On peut noter une différence dans la description de la cérémonie entre les annales royales et le liber pontificalis : l’adoration n’est pas évoqué ds LP, il suggère une acclamation du peuple romain, Ch de ce point de vue n’est donc pas techniquement élu par le peuple, de plus ici on suggère que le peuple l’acclame parce que Ch « avait défendu et aimé la sainte église romaine et son vicaire » (LP). Enfin les AR sont plus contextuelles quant aux faits à l’inverse du LP qui est écrit de manière très solennel avec une mise en valeur de l’église : « bienheureux apôtre pierre », « le vénérable et auguste pontife », « la sainte confession du bienheureux apôtre pierre ». Ici donc l’acclamation ne semble pas avoir de rôle électoral, tout revient au Pape.

Par ailleurs le déroulement de cette cérémonie révèle une mésentente entre le pape et Ch. En effet le point de vue de Leon III sur cette cérémonie est de remettre en cause la domination byzantine sur le monde romain en usurpant le droit de faire reconnaitre un roi comme empereur alors que Rome en possède déjà un en orient. Le point de vue de charles est que cela à un impact sur lui-même : il devient l’empereur chrétien par la volonté de dieu et accepté par l’église et le peuple romain, il lancera également de nbses réformes qui s’inscriront ds la lignée des empereurs romains en les imitant, de plus la création de l’empire carolingien entérine la fermeture de la méditeranée dont le centre deviendra Aix-la-chapelle. Par ailleurs Ch à la volonté de séparé le pouvoir impérial et la papauté : il a une vision laïque de son empire a l’inverse des clercs pontificaux.

Ce couronnement par son déroulement peu anodin suscite des réactions variées dévoilant des enjeux différents sur le couronnement selon les protagonistes. Selon Eginhard, la colere de ch « il yfut tout d’abord si opposé » (vita karoli), est renforcé par sa surprise du à l’initiative du pape, Ch se rendait à la basilique pour fêter la nativité et non son couronnement. Ceci entraine comme nous l’avons déjà dit un renversement du rituel et un renversement des significations : charlemagne voulait probablement la validation de son couronnement par le peuple suite a une victoire militaire ce qui lui aurait conférer une grande autonomie or ici ayant été couronné avant par le pape, le pouvoir vient de Dieu. Par ailleurs, Ch ne remet pas en cause la légitimé de son couronnement puisque pour les francs la prise du pouvoir par Irène en orient est la preuve qu’il n’y a plus d’empereur (AR), de même Ch aurait dit a son propos « la faiblesse de son sexe et la versalité de son cœur féminin ne lui permettent pas d’exercer l’autorité suprême en matière de foi et de rang ». De plus, sur les trois pouvoirs : « la sublimité apostolique », « la dignité impériale et la puissance de la deuxième Rome », et « la dignité royale » (Alcuin), il ne reste que la royauté : il revient donc a Ch de restaurer la papauté et de prendre l’empire. En fin pour les byzantins, ce couronnement est vécu comme une usurpation qui entrainera des tensions entre les deux empires et des difficultés dans les démarches diplomatiques (tentative matrimoniale avec Irène échoue).

Eginhard tente de minimiser le mécontentement de Ch et gommer l’aspect d’usurpation surtout aux yeux des byzantins en s’inspirant de Suétone et la vie des douze césars : les bons empereurs romains commençaient par refuser l’honneur qu’on leur accordait, cela donnait une image plus positif et c’est ce que relate Eginhard en le présentant comme l’héritier des empereurs romains. Il évoque également la jalousie des empereurs orientaux et valorise la réaction de Ch : « une grand patience », « sa magnanimité », « sa grande supériorité ». il mentionne aussi les nombreuses ambassades avec les byzantins mais pas les expéditions militaires en Dalmatie et Vénétie ainsi que l’échec quand a l’alliance matrimoniale avec Irène.

Eginhard évoque également d’autres raisons aux voyages de Ch : juger les tortionnaires du pape mais cela n’est possible une fois qu’il est devenu empereur : « il fut appelé empereur et auguste. Peu de jours après, il fit comparaitre ceux qui, l’année précédente avaient déposé le pontife ». ce qui signifie que cette promotion avait été prévu bien avant notamment avec la volonté de la part des ecclésiastiques que la papauté retrouve son autorité spirituelle sur le patriarche de Constantinople et donc sur l’empire d’orient. L’entourage de Ch et lui-même ont une vue plus laïque « “

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