Le Sahara TES

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cuivre, étain) présents dans tous les pays à l’exception de la Tunisie.

De plus, l’immensité de l’espace saharien étant difficilement contrôlable par les états, le passage des frontières y est assez aisé. Les trafics illégaux sont nombreux : drogues, cigarettes, contrefaçons mais aussi route de l’immigration clandestine vers l’Europe. Il sert également de base pour des mouvements terroristes islamistes.

La présence de ressources convoitées et son caractère de « zone grise », font du Sahara le théâtre de nombreux conflits dont certains sont parfois anciens.

Ceux-ci peuvent être le résultat de différends frontaliers ou de contestations de minorités dominées. C’est le cas du Sahara occidental, ancienne colonie espagnol administrée depuis 1975 par le Maroc mais dont le front polisario, soutenu par l’Algérie, réclame l’indépendance. Cet épisode explique entre autre, les relations tendues entre le Maroc et l’Algérie dont la frontière terrestre est fermée depuis 1994. A l’est du Sahara, les populations de sud du Soudan, noires africaines, ont obtenu l’indépendance de leur pays le 9 juillet 2011 face à un état arabophone, dominateur, installé à Khartoum. Enfin, les revendications des touaregs présents au carrefour de l’Algérie, du Mali et du Niger, révèlent aussi une opposition aux pouvoirs centraux. C’est le cas de la rébellion touareg au Nord Mali qui, en revendiquant un pays indépendant qu’elle nomme Azawad, s’est alliée avec les islamistes.

Par ailleurs, d’autres pays, Tunisie, Libye et Égypte, ont connu des révolutions. Ces conflits ne sont pas toujours directement liés aux ressources du Sahara, comme en 2011, les révolutions de Tunisie et d’Égypte mettent à bas les régimes dictatoriaux. En Libye cependant, au-delà de Kadhafi, les ressources pétrolières du pays ne sont pas à oublier comme facteur des soutiens étrangers à la révolution, dont l’intervention militaire franco-britannique.

Enfin, d’autres conflits comportent une dimension politico-religieuse (Nigeria/Soudan). C’est le cas en particulier du Nord du Mali et dans les régions environnantes, « zone grise », échappant à tout contrôle des états, qu’AQMI utilise comme refuge. Il en est de même pour la zone frontalière entre le Nigéria, le Tchad et le Sud du Niger, où les populations civiles sont les cibles régulières des attaques de la secte Boko Haram. Les armes arrivées de Libye ont renforcé les bandes islamistes qui, après leur décision de fondre en janvier 2013 sur la capitale malienne, ont dû affronter une intervention militaire française.