Le Code Noir de Colbert

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B/ Une ''égalité'' des droits entre chrétiens

- Sur le plan religieux, l'ordonnance de 1685 consacre le principe chrétien de l'égalité ontologique de tous les hommes, par-delà leurs conditions sociales et leurs races. D'ailleurs, le Code Noir parle de « sujets de la religion catho, apostolique et romaine » pour nommer aussi bien les esclaves que les hommes libres qui sont chrétiens. Ce texte prévoit donc le baptême, l'instruction et les mêmes pratiques et sacrements religieux pour les esclaves que pour les hommes libres → dans une journée de travail d'un esclave de case par exemple : on a la prière au lever et au coucher , les hommes libres sont sûrement concerné aussi par cette pratique.

- Selon les articles 6, 8 et 14, les esclaves ont droit au repos du dimanche et des fêtes, la possibilité de se marier solennellement à l'église, d'être enterrés dans les cimetières, d'être instruits. On retrouve un semblant d'égalité entre les esclaves et les hommes libres.

- Un certain nombre des dispositions de l'ordonnance de 1685, visiblement inspirées par le clergé, donnaient cependant une existence légale à la famille de l'esclave : son mariage était désormais solennisé comme celui de l'homme libre ; si le consentement du maître est nécessaire, ce dernier ne peut imposer le mariage à un esclave contre son gré. Les membres de la même famille ne pouvaient être vendus séparément ce qui répond au principe catholique sur la question familiale

II/ Le maître et son esclave

A/ L'esclave-objet

Au départ : esclaves = monnaie d'échange contre marchandises → considérés eux-mê comme des marchandises ds commerce colonial.

→ Racisme n'est pas à l'origine de la traite des noirs : on avait besoin de main-d’œuvre et comme on pouvait pas utiliser les Amérindien, on s'est tourné vers une autre source : les élites africaines négrières savaient s'adapter à la demande, et on les connaissait déjà. Le racisme est venu en conséquence de cette traite, et utilisée afin de la légitimer.

Puis st utilisés comme main-d’œuvre une fois arrivés aux Antilles MAIS vision négative de ces esclaves et notamment ceux qui vieN d'Afrique :

- Vision négative de l'Afrique vient avec la traite : « négrophobie » cf historien Olivier Petre-Grenouilleau → esclaves Wolofs vu par fr cô orgueilleux, désobéissants … → caractéristiques devenues propres à tous les esclaves et les africains + généralement.

- Rapport à la couleur de peau particulier : + il y a de sang noir, + l'esclave est mal perçu → qualité d'un Ind dépend de la quantité de sang noir qu'il possède.

- On a aussi distinction selon origine : nègres créoles (nés ds colonies des Antilles fr) VS nègres-bossales (vieN d'Afrique → ont fait la traversée jusqu'aux Antilles fr)

- Les nègres-bossales sont – chers car + affaiblis par le voyage. Afin de leur permettre un tps d'adaptation : certains maîtres pratiq le seasoning (période 6 mois où adaptation+liens) avant de les mettre au boulot. Qd ils arrivent, ils sont étampés (marqués au fer rouge sur l'épaule tels des bêtes de somme), ils sont affublés d'un nouveau prénom ou d'un diminutif : certains surnoms donnés pdt traversée qui très stigmatisant et marq domination sont gardés. → perte de l'identité non seulement par leur déracinement mais aussi par l'imposition d'une nouvelle religion, de nouvelles conditions de vies ...

- Dans le Code noir, l'esclave est présenté comme un « meuble » : le propriétaire pouvait les vendre à son gré, comme un animal. Comme l'affirme l'article du Code noir : « Article 44 : Déclarons les esclaves être meuble, et comme tel entrer en la communauté, n'avoir point de suite par hypothèque, se partager également entre cohéritiers[...] » C'est l'économie de propriété.

- Travail forcé : 3 types d'esclaves (esclaves de case, esclave de jardin, esclave de ville) → ds code noir, on parle en particulier des esclaves de jardin qui travaillent ds les plantations : les coupeurs de cannes à sucre ( st en majorité des nègres-bossales)

- Absence de droits : incapacités juridiques qui le frappent → peut pas ê propriétaire (pas même de son corps), peut pas faire recours à la justice, peut pas aller et venir, pas maîtrise de sa vie sexuelle, peut pas se marier sans consentement de son maître (donc on a bocou d'enfants hors mariages)

- Qq protections (articles le prétendent) : droit de plainte à administration royale envers le maître (si il est trop cruel ds ses punitions, si il ne leur fournit pas habits, nourriture ...), Droit à affranchissement → On verra que en réalité, ce n'est pas applicable !! (part 3)

B/Le maître, entre droits et devoirs

Dans la pratique, la plus grande liberté est laissée aux propriétaires d'esclaves, dont les négriers de la métropole sont étroitement solidaires.

- Les convertir au christianisme sinon punis

- Doivent leur donner vêtements, ration alimentaires + prendre soin des vieux et malades

- Devoir / droit de punition envers esclaves mais à une certaine limite : Les châtiments corporels de toute sorte sont réglementés : on peut enchaîner, battre, mutiler, et exécuter un esclave pour de nombreuses raisons, comme la tentative de fuite, le fait d’avoir battu son maître, le vol,…Si l’article 43 encadre ces punitions et est censé punir les maîtres excessifs, l’application réelle pose question.

- Peuv se voir retirer leurs esclaves, leurs enfants, leurs récoltes …

- Droit d'affranchissement → par décision, ou pour testament (si le seul dessus, l'esclave est affranchi)

III/ Du fantasme à la réalité

A/ Difficultés d'application dans les faits et la réalité → il était censé être la première protection légale des esclaves OR :

- droit de plainte à administration royale (art OR maîtres peuv battre leur esclave car c'est eux qui décident du bien fondé du châtiment → , sadisme ancré ds société

- Droit à affranchissement OR on en a très peu en réalité : possible par mariage