La place de Juifs en Europe du Xème au XIVème siècle
Par Junecooper • 25 Octobre 2018 • 3 531 Mots (15 Pages) • 524 Vues
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Et puis il y a eu la victorieuse " croisade des chevaliers " : plusieurs armées se rejoignent à Constantinople, capitale de l'empire byzantin (et future Istanbul), avant de pénétrer dans le monde musulman en traversant le détroit du Bosphore. Cette progression fulgurante est en très grande partie due à la division du monde arabe, qui rend inefficace toute bataille organisée. Finalement, c'est le peuple d'Europe occidentale qui remporte la Terre Sainte de Jérusalem.
Le massacre de Worms désigne l'assassinat de 800 Juifs de Worms, en Allemagne, par des croisées dirigés par le comte Emich de Flonheim en mai 1096. Le massacre de Worms est l'une des nombreuses attaques contre les communautés juives perpétrées au cours de la première croisade. Les soldats du comte Emich de Flonheim arrivent à Worms le 18 mai 1096.
Peu de temps après, une rumeur d’empoisonnement des puits par les Juifs se répandit. Les Juifs auraient noyé un chrétien et utilisé de l'eau contaminée pour empoisonner les puits de la ville.
L’évêque de Worms tente de protéger la communauté juive locale en l'hébergeant dans son palais épiscopal (qui qualifie ce qui à l'évêque) , mais ce dernier est pris d’assaut huit jours plus tard par les croisés et la population locale. Au moins, huit cents juifs refusant le baptême y sont massacrés. Les Juifs étaient à ce moment au milieu de la récitation d'une prière.
Au total, environ 800 Juifs sont tués à l'exception de quelques-uns qui se suicident, pour ne pas être convertis au Christianisme, ou qui sont baptisés de force. D' autres villes subissent les massacres de Juifs lors de la poursuite de cette Croisade telles que Mayence, Cologne ou Spire.
Ils sont souvent considérés comme fautif quand quelque chose de négatif se passe comme en 1347 pendant la peste noire. En effet, la peste noire s’abat sur l’Europe en provenance d’extrême orient. Parce qu’ils suivaient des règles diététiques et hygiéniques strictes héritées de l’ancien testament, les juifs en furent beaucoup moins victimes. Des rumeurs commencèrent à circuler dans toute l’Europe selon laquelle les juifs avaient fait un pacte avec le diable, et, en échange de sa protection, devaient empoisonner les puits et les sources d’eau utilisés par les chrétiens. La solution consistait à torturer les juifs, à les assassiner, et à les brûler vifs.
Dans la vallée du Rhin, en 1349, se déroule un massacre, des centaines de milliers de Juifs sont tués à cause de ces fausses accusations.
Ce sont les persécutions religieuses continuelles qui les obligent à se cantonner de plus en plus dans le commerce et l'usure. Les croisades, par le fanatisme religieux qu'elles ont suscité, accentuent violemment cette évolution qui transforme les Juifs en usuriers et aboutit à leur cantonnement dans les Ghettos. Bien entendu, la haine contre les Juifs est aussi alimentée par leur rôle économique.
Une rôle économique :
Les Juifs ne pouvaient être que commerçant, artisans, prêteur car pour l’Église chrétienne le travail de l'argent est un travail sale qui dépend du diable. Donc une grande partie de l'économie dépend d'eux. Les Juifs exercent le rôle de prêteur et assurent ainsi une position importante dans l'économie urbaine. Mais cette activité leur attire de nombreuses inimitiés, sentiments d'hostilités. Les Juifs font l'objet de nombreux griefs, de plaintes: ils sont considérés comme présomptueux, durs en affaires et ne désirant s'associer avec personne.
Mise à l'écart :
Lors du IVe Concile du Latran, c'est une assemblée d’évêques et du Pape qui réfléchit au dogme, c'est à dire sur l'ensemble des règles définies par l’Église et que doit respecter chaque chrétien, l’Église considère les juifs comme des serfs, des paysans non libres et non propriétaires, et met en place des mesures discriminatoires et des restrictions contre eux :ils doivent payer la dîme et les offrandes dues à l’Église.
Dans le Canon 68 du Concile, on remarque une mise à l'écart des juifs :
Ce canon décide que les juifs doivent pouvoir être distingués des chrétiens, afin que nulle excuse ou occasion ne justifie les unions accidentelles entre chrétiens et juifs. Il va plus loin en spécifiant que les non chrétiens ne devaient pas sortir en public durant la semaine qui précède Pâques, pendant les jours saints au motif qu'ils pouvaient moquer les chrétiens ou blasphémer le Christ.
Selon le pays les signes distinctifs infamants qu'on leur oblige de porter changent :
En France, ils doivent mettre une rouelle jaune sur leur vêtements, devant et derrière eux, en Germanie, ils doivent porter un chapeau pointu, en Angleterre ils doivent avoir les tables de la Loi sur leur habits. Ce marquage les rends très facilement identifiables, cela les mets donc en danger car ils peuvent être sujet à des persécutions.
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Ils sont aussi mis à l'écart dans des quartiers. En effet, on sait que des quartiers leur ont été attribués, à Strasbourg par exemple, on appelle cela le « Judegass » qui signifie «rue des juifs»,mais dans d'autres villes, elles peuvent s'appeler «rue/impasse, juiverie» ou prennent simplement le nom de «rue des juifs» .[pic 2]
Les juifs se voient progressivement interdire le métier des armes et celui de la terre, ce qui les cantonne dans les occupations artisanales et commerciales. Les monarques en mal d'argent abusent de leur précarité pour s'enrichir à bon compte.
Au XIIIe siècle, la situation légale des Juifs de France s'aggrave. Ils deviennent incapables de posséder des immeubles ruraux; leurs meubles même, en théorie, appartiennent « au baron », «baron», étant un titre de noblesse; leurs contrats de prêt sont l'objet d'une surveillance minutieuse et donnent lieu à des droits fiscaux élevés, le droit fiscal recouvre l'ensemble des règles de droit relatives aux impôts. Chaque feudataire, c'est à dire chaque possesseur d'un fief (Bien, droit ou revenu qu'un vassal tenait de son seigneur), a ses Juifs, il en tire tout ce qu'on peut en tirer, et, en particulier, l'accable d'impôts, de charges (pressure), les vend, les donne, les hypothèque à sa guise; car le Juif, devenu serf,
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